La directrice générale de l'Association pour l'investissement responsable, Deb Abbey, s'apprête à rendre publiques d'ici quelques semaines de nouvelles données d'après des études menées en 2013. Sans vouloir dévoiler de chiffres précis, elle dit que sa firme a observé une «croissance significative de l'actif sous gestion depuis 2011» et «qu'il y a un fort développement dans ce segment de l'industrie». Dans son rapport annuel de 2012, l'AIR établissait à 600,9 milliards de dollars les investissements responsables au Canada, ce qui représentait 20 % des actifs sous gestion de l'industrie financière. Ce montant comprend les actifs de fonds de retraite, qui composaient 89 % de la totalité de l'actif sous gestion en IR.
D'après des résultats d'une autre étude de l'AIR menée en juin 2014, qui portait exclusivement sur la performance des fonds communs de placement, des fonds négociés en Bourse et des fonds en capital de risque, l'actif sous gestion en IR s'élevait à plus de 18 G$. Ce montant comprend toutefois le Fonds de solidarité de la FTQ, qui compte pour plus de la moitié de l'actif.
Les chiffres de l'AIR font quelque peu sourciller Christian Charest, de Morningstar Canada. «Nous n'avons pas vu de tendance particulière pour la demande de ces fonds ces dernières années». Selon lui, cette lecture différente est peut-être liée aux critères imprécis des études menées et à une différence d'interprétation de l'investissement responsable, étant donné qu'il n'existe pas de définition arrêtée. «L'actif sous gestion des fonds de placement responsable représente moins de 1 % de l'industrie des fonds communs au Canada, soit environ 10 G$. C'est donc une très faible portion du marché canadien.»
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