Lancement d’une fusée à Cape Canaveral aux États-Unis. (Photo : SpaceX pour Unsplash.com)
BLOGUE INVITÉ. Ce qui semblait hier encore impossible est aujourd’hui plus vrai que nature! Bien que la course à la conquête de l’espace entre les Américains et l’URSS ne date pas d’il y a si longtemps, les multiples avancées technologiques ont permis en moins d’un demi-siècle à l’Humain de pouvoir offrir des voyages en orbite!
L’espace intrigue et passionne depuis aussi longtemps que l’on puisse se rappeler. C’est après la Seconde Guerre mondiale, surtout à partir des années 50, que les grandes puissances se sont donné comme objectif d’être pionniers dans l’exploration spatiale.
C’est au plus fort moment de la Guerre froide et surtout à la suite de la mise en orbite par l’URSS du tout premier satellite artificiel, Spoutnik 1, que la course vers la lune démarre officiellement. Le 12 septembre 1962, avec son fameux discours «We choose to go to the moon » donné à l’Université Rice, le président des États-Unis John F. Kennedy a lancé le programme Apollo, promettant, d’ici la fin de cette décennie, qu’un Américain pose les pieds sur la lune. Cet objectif a été atteint par la Mission Apollo 11 en juillet 1969.
Pour les milliardaires
Depuis quelques années, une différente course vers l’espace prend forme. Ce qui était auparavant exclusivement réservé à quelques pays ayant les moyens de financer ce type d’exploration est aujourd’hui «ouvert à tous»... pourvu que vous soyez milliardaire! L’espace est aujourd’hui le terrain de jeu des Bezos, Musk et Branson de ce monde.
En matière de tourisme, d’enjeux militaires, de questions scientifiques et beaucoup plus, ce n’est pas par hasard que les géants se battent pour être les « first to market ». Celui qui sera le premier risque bien de remporter la plus grosse part du gâteau.
L’opportunité est énorme, les barrières à l’entrée le sont encore plus. Sans investissements se chiffrant en centaine de millions, voire en milliards de dollars, les portes du terrain de jeu resteront malheureusement fermées pour l’immense majorité d’entre nous.
La question se pose donc. Devrions-nous réglementer cette exploration réservée, pour l’instant du moins, à quelques dizaines de personnes et d’entreprises à travers la planète? Contrairement à la ruée vers l’Ouest qui donnait à tous la chance de faire richesse en découvrant de l’or, cette ruée vers l’espace donne à une poignée d’individus le contrôle, littéralement, d’une bonne partie de nos vies.
Car celui qui contrôle l’espace contrôlera aussi ce qui se passe sur terre. N’oublions pas qu’avant tout, les États-Unis et l’URSS était intéressée par l’espace d’un point de vue militaire. Avec la technologie existante, les satellites d’aujourd’hui peuvent tout voir, tout entendre et surtout, contrôler les moyens de communication.
Sur terre, les frontières délimitent les pays, les lois et règlements régissent notre quotidien. Dans l’espace, il n’y a pas de frontières, pas de lois, pas de règlements outre certaines ententes plus ou moins respectées entre les différentes parties prenantes.
L’exploration de ce « no man’s land » représente donc certes un eldorado pour certains, mais représente pour l’immense majorité de réels questionnements.