Savoir dire non est une preuve de sagesse et de courage. En tant qu’entrepreneur, on est perpétuellement à la recherche d’opportunités qui nous permettraient d’atteindre les plus hauts sommets. (Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. C’est lors du dernier « Kick off 2022 » de mon entreprise que j’ai eu l’idée pour cette chronique. En effet, c’est en écoutant l’une des présentations que j’ai réalisé, une fois de plus, la puissance du mot non. Trois petites lettres qui pèsent parfois aussi lourd que l’alphabet au grand complet.
C’est notre directrice du marketing et des communications, Anik, qui a abordé le sujet en présentant les priorités de son département. L’une d’entre elles était d’avoir le courage de dire non.
Étant en affaires depuis une quinzaine d’années, j’ai pu réaliser à quel point une myriade d’opportunités s’offrent à nous en tout temps. Bonnes ou mauvaises, elles arrivent de toute part. Rapidement, on réalise que le réel défi est de naviguer entre elles, les filtrer, les sélectionner et surtout dire non à la majorité d’entre elles.
Quelques mois à peine après mes débuts, je recevais déjà plusieurs fois par jour des demandes promettant des ventes de conteneurs en entier, de m’ouvrir le marché de la Chine, du Mexique, de l’Australie ou de me présenter les plus grandes stars d’Hollywood afin qu’elles deviennent des ambassadeurs de mes produits.
Tristement, la quasi-totalité de ces « opportunités » provenait de beaux parleurs à l’égo bien portant et non de personnes dignes de confiance. Rapidement, j’ai appris à dire non, avant même que l’on me propose, une fois de plus, le « deal du siècle ».
Savoir dire non est une preuve de sagesse et de courage. En tant qu’entrepreneur, on est perpétuellement à la recherche d’opportunités qui nous permettraient d’atteindre les plus hauts sommets. Cette réalité est, pour plusieurs, un véritable talon d’Achille. À trop espérer au mirage ou au « coup de circuit » plusieurs entrepreneurs cèdent face aux promesses de charlatans, perdant au passage du temps, de l’argent et même, parfois, leur entreprise au grand complet.
La réalité économique et géopolitique dans laquelle nous sommes plongés en ce moment ne fait qu’accentuer les risques. Pandémie qui ne finit plus de finir, pénurie de main-d’œuvre, problèmes d’approvisionnement de toutes sortes, inflation inquiétante, hausse drastique des coûts des matières premières en finissant par la malheureusement et triste instabilité que crée l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il est bien tentant aujourd’hui de céder à la tentation de belles paroles et de vouloir dire oui à la première bonne occasion qui se pointe à l’horizon.
C’est en ces moments si difficiles qu’il faut trouver le courage de dire non. C’est dans les moments les plus stressants, les plus instables que chacune de nos décisions deviennent de plus en plus importante et qu’un simple « non » peut tout changer.
Pour ma part, j’ai plusieurs fois été victime de ne pas avoir assez dit non. Je pense ici à un évènement en particulier qui promettait tant de retombées, mais qui finalement n’a rien donné, à un vendeur de cannettes qui finalement n’était qu’un fraudeur ou à ce distributeur européen qui nous promettait tout, mais qui finalement n’a rien donné.
Dire non déçoit, fâche, frustre, enrage. Malgré tout, Anik a bien raison. Pour atteindre les plus hauts sommets en affaires et pour rester concentrer sur son plan de match, savoir dire non prend bien du courage, mais c’est une partie essentielle d'être en affaires.