«Accepter» ou pas, l’invitation Facebook du patron? Pour tout employé de l’ère numérique, c’est la question qui tue.
Même si vous êtes en très bon terme avec lui, êtes-vous prêt à ce qu’il ait un siège aux premières loges de votre quotidien? Que ferez-vous si vous cliquez «Accepter», et qu’il vous envoie un message privé avec une question bureau, pendant que vous sirotez votre allongé du dimanche matin? Que se passera-t-il si vous refusez?
Pas facile n’est-ce pas?
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L’évolution des technologies de la communication donne de la flexibilité, permet de travailler n’importe où sur la planète et à n’importe quel moment de la journée. Le résultat? La vallée entre vos vies: personnelle et professionnelle, rétrécie et devient un lac limpide.
Les masques tombent.
Vous jouez différents rôles: parent, conjoint, ami, frère, soeur et employé. Êtes-vous prêt à partager ces facettes, votre arrière-scène actuelle et même votre passé, un peu olé, olé?
Alors, que faire de cette fameuse invitation?
Le choix est le vôtre. Cependant, «Supprimer l’invitation» pourrait être difficile à expliquer ou vous exclure de certaines conversations, surtout si tous les autres membres de votre équipe ont accepté.
Si vous travaillez dans une boîte branchée et que vos fonctions exigent que vous soyez présent sur les médias sociaux, il est presque de votre devoir d’accepter.
Si vous travaillez dans un cabinet plus conservateur et n’êtes pas tout à fait à l’aise, vous pourriez ignorer cette invitation.
Une autre possibilité est de «Confirmer» et d’ensuite ajuster vos paramètres pour limiter leur accès.
Si vous acceptez par politesse professionnelle, au besoin, faites un ménage et ajustez vos paramètres de partage.
De plus, avant d’annoncer à vos 243 autres amis, que vous avez pris une petite journée de maladie (bien méritée, vous croyez), pour aller golfer, rappelez-vous que le patron vous a à l’œil. Bien sûr, j’exagère. Mais un employé congédié avec une preuve Facebook n’est pas une légende urbaine. Peut-être en connaissez-vous un...?
Même si dans certains secteurs, être ami Facebook est favorable pour les relations d’affaires, initier cette invitation n’est généralement pas recommandée, ni à titre d’employé ou de patron. Comme vous le constatez en lisant ce billet, elle pourrait être gênante pour vous et/ou pour l’autre. Elle pourrait même avoir un impact sur votre image. Votre carrière en dépend. Pensez-y bien avant d’inviter.
Peu importe si vous «Accepter», «Refuser», ou , «Ignorez», rappelez-vous la célèbre phrase d’Érica Albright, l’ex-copine de Mark Zucherberg dans le film sur l’origine de Facebook, Le réseau social; «L’internet n’est pas écrit à la mine, Mark, c’est écrit au stylo.»
Avant d’afficher quoi que ce soit, évitez l’embarras et faites le «Test des deux frigos» comme décrit dans ce billet précédent.
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Julie Blais Comeau est une vraie spécialiste de l'étiquette et probablement celle qui est la plus citée au Canada. Avec une expérience solide en gestion, ressources humaines et formation, elle est certifiée en étiquette des affaires et protocole international.
Désirant populariser son savoir, elle est chroniqueuse et blogueuse. Vous l’avez peut-être, lu, vu ou entendu, entre autres dans lesaffaires.com, Radio-Canada, TVA, CTV ou CBC.
Sa mission est simple : éduquer tous les employés sur les pouvoirs exponentiels de l’étiquette pour Projeter confiance et crédibilité.
Parfaitement bilingue, avec au-delà de 500 prestations, pour plus de 50 clients et 5000 participants, Julie est une personne ressource idéale comme consultante en formation et développement, conférencière ou animatrice d’ateliers énergisants et engageants.
Julie Blais Comeau est l’auteure de Quoi dire, comment faire et quand? ainsi que de Projeter confiance et crédibilité, qui paraitra à l’automne 2015, tous deux publiés chez Béliveau éditeur.
Avec Julie, tous peuvent enfin dire : « Adieux faux-pas et embarras ! »