Vous est-il déjà arrivé de constater après les événements qu’il aurait été bénéfique pour vous, pour le projet et pour vos proches de cesser de nager contre la vague bien avant ?
Quelle est la pensée qui vous revient le plus souvent en tête depuis quelques semaines ? Est-ce une pensée qui draine votre énergie ?
Avez-vous déjà ressenti le besoin viscéral de poursuivre un projet plus par obstination, comme le joueur compulsif qui croit que la prochaine partie sera celle qui gagnera ?
Dans quelle mesure vous vous réconfortez sur le dos de la détermination et la persévérance pour justifier vos petits excès d’ego au lieu de prendre du recul et constater qu’il est temps de faire votre deuil de ce projet ou de la situation ?
Êtes-vous parfois sur la mince ligne entre le désir d’aller jusqu’au bout de quelque chose (c’est quoi le bout au juste ?) et les faits qui vous ramènent à la réalité que vous êtes en train de vous enfoncer ?
Quand allez-vous cesser de vous obstiner ?
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Le mot «deuil» n’est pas facile à prononcer et ce qu'il désigne est encore moins agréable à vivre. Il implique de laisser-aller, de lâcher-prise, de dire au revoir voir même adieu à ce qui nous tient à cœur.
Refuser de vivre son deuil même s’il s’agit « seulement » d’un projet peut laisser des cicatrices profondes qui peuvent éventuellement avoir des impacts physiques et émotionnels importants.
Pensez à cette rancune que vous portez encore en vous parce que votre collègue a obtenu la promotion ou encore au sentiment de perte lié à votre mise à pied subie il y a quelques années ?
La première chose à faire pour faire son deuil est d’accepter les faits tels qu’ils sont. Par exemple, le fait d’accepter que le marché a évolué et qu’il est maintenant saturé ou encore accepter que votre expertise n’est plus valorisée à la même valeur aujourd’hui qu’il y a quelques années.
Il est bien entendu plus facile de jouer à l’autruche en vous propulsant dans l’action avec l’énergie de l’obstination plutôt que de vivre le calme et le silence que requiert le fait de prendre du recul et d’accepter de vivre les émotions fortes liées au deuil.
Une fois que vous choisissez de vivre votre deuil, vous devez aussi vous octroyer du temps pour passer à travers les différentes étapes du deuil à votre rythme. Vous passerez ainsi dans l’ordre et dans le désordre par du déni jusqu’à la colère et la tristesse jusqu’au jour vous acceptez ce qu’il était impossible d’accepter y a quelques semaines ou quelques mois… Lorsque l’on donne du temps au temps, il nous aide à passer à autre chose…
Comme c’est le cas pour le pardon, on a souvent peur d’oublier ou que l’autre oublie si on fait notre deuil. Vous faites votre deuil pour vous libérer par pour les autres.
Je vous invite à vous dépouiller d’ici la fin de l’année 2016 de ces projets, situations ou même ces personnes qui n’ont plus de place sur votre chemin. Il vous reste un beau 2 mois pour entamer votre processus de deuil pour faire de la place pour le renouveau qui vous propulsera vers ce que vous voulez vraiment en 2017.