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BLOGUE. Tout comme l’été n’attendra pas pour disparaître, vous ne devez pas non plus attendre avant d’entreprendre, de faire avancer votre carrière et d'assumer votre décision.
Je rencontre souvent des personnes (particulièrement des femmes) qui, comme moi, attendent encore et toujours le "moment parfait" pour se lancer. Simple précaution, vous me direz? Oui, mais des fois, nos idées et nos rêves ont besoin justement de ça, de s'y lancer sans trop réfléchir, car sinon, on ne le réaliserait jamais, n'est ce pas?
Pour commencer, discutons des raisons pour lesquelles, selon moi, il est essentiel de se "lancer sans attendre" en entrepreneuriat :
- Saisir l’opportunité quand elle se présente. Dans sa définition même, le mot opportunité a ce caractère temporel. Elles arrivent occasionnellement, et souvent, les mêmes conditions ne se retrouveront pas réunies une seconde fois. D’où l’urgence de la saisir quand elle se présente!
- Prendre le temps de faire des erreurs. Attendre le moment parfait et prendre le temps de tout préparer vous enlève la "joie" de faire des erreurs. Oui, c'est qu'en la vivant, on est loin de se dire faire une erreur est une joie. Mais la "joie" est dans l’apprentissage…
- Le temps d’apprendre de ses expériences. Les erreurs oui, mais il faut surtout retenir ce que nous apprennent ces erreurs, sur nous-mêmes mais également sur les autres, clients ou concurrents.
- Parfaire ses compétences et son expertise. Se lancer sans attendre peut aussi vouloir dire apprendre à assumer seul(e) plusieurs fonctions et rôles, le temps de déléguer ou reposer sur des collaborateurs, partenaires ou employés qui partagent votre vision.
- Préciser son marché. Vous profitez ainsi d’une avance pour corriger le tir et peaufiner votre stratégie de mise en marché.
En passant, avez-vous vu passer cette étude de BMO qui révèle des différences dans l'esprit entrepreneurial entre les hommes et les femmes? Selon le sondage réalisé par la firme Pollara, auprès de 500 entrepreneurs canadiens, il existe des différences marquées en ce qui concerne les facteurs clés ayant incité au démarrage d'une entreprise. Je vous invite à la consulter ici et à partager vos impressions dans la section Commentaires, au bas de cet article.
Parlons carrière maintenant.
N’attends pas avant de vous lancer…dans cette équipe/ce projet/cette entreprise, mais surtout dans ce choix de carrière. Je ne suis pas la seule à souhaiter retrouver plus de femmes dans des métiers dits « majoritairement masculins ». À l’instar de nos consœurs canadiennes, nous les Montréalaises continuons de nous diriger vers des professions « typiquement féminines ». C’est vrai que nous avons eu un peu de baume sur le cœur récemment avec les chiffres de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM), stipulant que pour la toute première fois au pays, plus de femmes ont en poche un diplôme d’études postsecondaires que d’hommes. Mais, malgré ce niveau de scolarisation plus élevé, nous sommes pourtant encore nombreuses à occuper des emplois traditionnels: adjointe administrative, infirmière, éducatrice à la petite enfance ou réceptionniste. Sans vouloir enlever quoi que ce soit à ces métiers fort importants pour nous tous dans la société, voici quelques éléments pour mieux comprendre :
Pourquoi se lancer dans les métiers majoritairement masculins...
- Meilleures conditions de travail. On y apprend aussi que les métiers traditionnellement masculins (comme l’armée, la construction ou encore le secteur de l’énergie) ont encore de meilleures conditions de travail et des salaires plus intéressants. Quand on sait que Montréal est la ville où l’on observe la plus grande proportion de femmes (22,8 %) vivant sous le seuil de faible revenu au Québec…on a le droit de se poser des questions.
- Combattre les stéréotypes. Les femmes doivent souvent conjuguer avec des codes et valeurs d’un environnement masculin. Mais c’est possible de combattre les stéréotypes, et ceci implique de résister à la pression sociale, avec une certaine force et une volonté plus importantes.
- Atteindre la parité. Avoir plus de femmes dans les métiers majoritairement masculins nous permettrait peut-être d’avoir plus de femmes qui intègrent ces old boys club et cela deviendra normal de nommer des femmes à des postes décisionnels…