Les funérailles traditionnelles laissent place à de nouvelles façons de faire, plus significatives et économiques.
La mort est universelle et la douleur qui y est associée est souvent envahissante. L’idée que nous serons à jamais séparés de la défunte personne, de ses manières, de ses sourires, de sa voix peut être très difficile à accepter.
Après la mort, les funérailles deviennent l’étape imminente. Il s’agit en fait d’un moyen pour rendre hommage au ou à la défunt(e). La cérémonie associée peut prendre différentes formes et sera façonnée par des motivations culturelles, spirituelles ou religieuses, par exemple.
Les premiers jours après le décès sont très lourds pour la famille et les amis en deuil: toutes sortes de questions surgissent en ce qui a trait à la cérémonie. Quel genre de funérailles? Enterrement ou incinération? Y aura-t-il un thème religieux? Y a-t-il nécessité d’acheter des articles de la maison funéraire?
Une chose est certaine: au 21è siècle, la tendance quant aux funérailles est en évolution. Les grands noms associés aux affaires funéraires sont de moins en moins populaires. On assiste en effet à l’arrivée de nouvelles façons de faire, de nouvelles modes. Je pense aux services d’accompagnant(e) à la mort (doula), aux sépultures vertes ou aux célébrations de la vie, par exemple.
Prenons simplement le taux d’incinération au Québec. Il est à la hausse, étant passé de 5 % en 1967 à 70 % en 2016. Les niches dans les mausolées vitrées sont aussi de plus en plus populaires. Elles permettent aux visiteurs de voir des souvenirs et des photographies entourant l’urne, caractérisant ainsi la personne décédée, ses intérêts, etc.
Une autre tendance est la sépulture verte: le cadavre, non embaumé, est placé dans un cercueil biodégradable et enterré directement dans le sol. Il pourrait aussi s’agir de cendres dans une urne biodégradable. La nature s’occupe du reste.
Cette popularité croissante est motivée par les préoccupations environnementales liées à l’enfouissement de cadavres remplis de fluides d’embaumement toxiques. Et si l’on y pense, l’enterrement que l’on dit « vert » aujourd’hui est en réalité la façon dont l’humanité s’est occupée des défunts depuis des lunes!
Cependant, le plus grand changement se faisant ressentir dans ce domaine est la réticence croissante des gens à dépenser de l’argent. À titre d’exemple, un enterrement complet peut coûter 20 000 $, voire plus. Beaucoup sont d’avis que cet argent serait mieux investi autrement. Cela fait en sorte que de moins en moins de cérémonies élaborées sont organisées.
En effet, les cérémonies de deux jours de visites suivis d’un service et d’une inhumation sur une tombe sont de plus en plus remplacées par une simple célébration de la vie du défunt. Cette façon de faire est beaucoup plus économique. Elle est également plus personnalisée et significative pour beaucoup de familles endeuillées.
Peu importe la façon dont vous commémoriez le proche perdu ou célébriez sa vie, qu’il soit enterré ou non, il s’agit d’une étape qui répond à plusieurs besoins importants pour la famille survivante. L’acte concret de dire au-revoir permet de faire face à la réalité du décès avec soin, respect et dignité.