Un liquidateur a le rôle d’administrer les biens d’une personne après son décès, et ce, en fonction des dernières volontés exprimées dans le testament ainsi que des lois applicables. Le liquidateur peut être une société de fiducie, un juriste, un comptable, un ami, un parent, ou même une combinaison de deux de ces choix.
Si vous avez été nommé liquidateur et n’avez pas de connaissances de base en finances et succession, vous devez vous attendre à ce que le travail à effectuer soit long et souvent complexe.
Les tâches que doit accomplir un liquidateur sont lourdes et la responsabilité est grande. En effet, le liquidateur sera chargé de traiter des aspects juridiques et financiers, ainsi que de veiller à ce que les dispositions du testament soient menées à bien. Il faut réfléchir à qui l’on désire nommer. De plus, si un ami ou un parent nous demande d’agir comme liquidateur pour lui, il faut également bien réfléchir aux implications avant d’accepter.
En raison de l’engagement important que cela représente, voici quelques points à considérer lorsque vous réfléchissez à qui nommer comme liquidateur :
Il doit s’agir de quelqu’un en qui vous avez totalement confiance. L’honnêteté et l’intégrité sont des qualités essentielles à posséder pour être un bon liquidateur. La personne choisie devra aussi savoir trancher équitablement auprès des bénéficiaires. Le liquidateur ne doit pas être facilement influencé par les bénéficiaires, et ne doit pas succomber aux talents de persuasion de ces derniers.
Si vous décidez de nommer deux liquidateurs ou plus, il est fortement recommandé qu’ils se connaissent, qu’ils s’entendent bien et qu’ils demeurent dans la même ville. Quel cauchemar lorsque les liquidateurs sont en chicane et que le règlement de la succession n’avance pas.
Considérez également l’âge de la personne que vous nommerez comme liquidateur. Si la personne est très jeune, elle pourrait manquer d’expérience, et à l’inverse, si elle est trop âgée, elle pourrait manquer d’énergie pour mener à terme la tâche ardue.
Essayez, si possible, de choisir quelqu’un qui demeure dans la même ville que vous : la multitude de tâches à accomplir exigera déjà bien des déplacements, l’option de quelqu’un qui demeure dans votre ville s’avère donc logique, plus efficace et moins dispendieuse. Évitez également de choisir une personne qui n’a pas la résidence canadienne. Les liquidateurs non-résidents peuvent engendrer des problèmes de fiscalité pour le règlement de votre succession.
Un liquidateur devrait aussi être au fait des possibles implications juridiques et financières. Par exemple, si le liquidateur fait une erreur qui entraîne une perte pour les bénéficiaires, il y a un risque qu’il soit tenu responsable du remboursement du montant en question.
Dans un contexte successoral, ne pas recevoir de nouvelles du déroulement du règlement de la succession est souvent perçu comme un mauvais signe. En effet, les bénéficiaires préfèrent généralement être tenus au courant régulièrement de l’avancement du règlement de la succession, sans quoi ils pourraient penser que quelque chose ne va pas. Le liquidateur doit donc s’assurer d’être très transparent et de communiquer régulièrement avec les personnes impliquées.
En raison de toutes ces considérations, choisir un liquidateur professionnel comme un juriste ou une société de fiducie peut s’avérer un choix judicieux, particulièrement pour ceux qui ont des successions complexes, qui font partie de familles recomposées ou qui vivent des situations familiales délicates. Non seulement les professionnels peuvent gérer des détails complexes, des questions fiscales et juridiques, mais ils jouent également le rôle d’une tierce partie neutre et permettent d’éliminer un stress inutile accompagnant souvent la mort d’un être cher.
Il va sans dire que votre liquidateur sera la personne clé pour assurer le bon déroulement de l’administration successorale. La nomination de cette personne est donc d’une étape très importante.