Avez-vous vu l’image qui circule sur Facebook depuis une semaine et qui montre un chou-fleur en vente à 8$ dans une épicerie? J’aime beaucoup les chou-fleurs, mais 8$, c’est sérieusement exagéré (surtout que ça ne goûte pas grand chose). Et vous êtes en droit de vous poser des questions telles que : Pourquoi les chou-fleurs ne suivent-ils pas le cours du baril de pétrole? Eh bien imaginez-vous donc que les produits que nous consommons sont pour l’instant très peu influencés par le prix de l’essence, et nous ne pouvons blâmer que notre désir d’exotisme pour justifier ce prix exorbitant pour un simple chou-fleur.
En effet, dans la plupart des cas, les fruits et légumes vont être plus abordables dans la période de l’année pendant laquelle ils sont récoltés dans votre région. C’est ce qu’on appelle consommer « de saison », et ça peut sembler plus difficile pour nous qui vivons dans un pays où l’hiver est long et froid. Cependant, en étant prêts à sacrifier l’exotisme, vous sauverez de l’argent en plus de limiter votre consommation de produits importés (et donc de pollution), tout ça en augmentant considérablement la fraîcheur de ce qui se trouve dans votre assiette.
J’ai trouvé un tableau très clair (voir ci-dessous ou cliquez ici pour le document complet) qui représente quels sont les fruits et légumes « de saison » au Québec sur le site du ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), et le site web de Équiterre qui l’offre sous forme de liste. Pour vous donner l’exemple du mois de janvier, vous pouvez consommer tous ces aliments en vous attendant à pouvoir en trouver qui ont poussé au Québec dans la dernière année : Betteraves, carottes, céleri-rave, champignons, choux, courge, échalote française, endive, oignons, panais, poire, poireau, pomme, pomme de terre, rhubarbe, rutabaga, topinambour.
De plus, en insistant pour consommer « de saison », vous encouragez l’économie du Québec et plus particulièrement des régions rurales! Difficile d’y voir des aspects négatifs…
Si vous commencez à vous renseigner sur ces questions dès ce mois-ci (pourquoi ne pas en faire une résolution?), vous découvrirez tout au long des saisons chaudes des trucs pour conserver longtemps des légumes achetés frais, lesquels se congèlent et sous quelle forme, etc. Profitez de l’été pour visiter le marché le plus près de chez vous et apprendre à connaître les agriculteurs et leurs méthodes de conservation! En discutant avec les gens qui produisent les fruits et légumes que vous mangez en famille vous apprendrez aussi à comprendre toute la complexité et l’amour qu’il y a derrière les aliments qu’on a trop tendance à prendre pour acquis.
Pour les questions de conservation et de congélation, vous pouvez vous référer au même tableau (cliquez ici) du MAPAQ. Je vous recommande aussi l’excellent livre Sauver la planète une bouchée à la fois. Une vraie bible de l’alimentation responsable!
De mon côté, je vais aller de ce pas refaire mon excellente salade de choux et céleris-raves avec huile d’olive, beaucoup de sirop d’érable (même ma fille de 5 ans en redemande alors que le mot « salade » l’horrifie normalement) et quelques graines de chia pour rester « à la page ».
Bon appétit!