Amilia ne fait pas miroiter «une panoplie d’avantages sociaux avant-gardiste» à ses candidats. Elle mise plutôt sur sa culture d’entreprise, et «la qualité de leurs employés», explique Marie-Ève Bolduc, sa vice-présidente talent et culture. (Photo: courtoisie)
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RHÉVEIL-MATIN. Embaucher 30 personnes en 30 jours: c’est l’ambitieux défi que s’est lancé l’équipe de ressources humaines d’Amilia, une entreprise technologique de Montréal, après avoir reçu une enveloppe gouvernementale de 30 millions de dollars pour soutenir sa croissance.
À la fin du mois, la PME a signé 21 contrats de travail afin de combler les besoins de pratiquement tous ses départements, de l’administration au développement de produits, en passant par la vente et le service à la clientèle.
«On a un processus de recrutement qui fonctionne très bien, les candidats apprécient l’expérience. C’était important de ne pas baisser sa qualité. […] On ne voulait pas juste remplir des chaises pour remplir des chaises, raconte Marie-Ève Bolduc, sa vice-présidente talent et culture. Pour ce faire, tous ont mis la main à la pâte, […] on a senti le support de tous les Amiliens».
L’organisation a notamment encouragé ses membres à passer le mot dans leur entourage, une avenue qui a fait ses preuves, comme en témoignent les résultats d'un sondage mené à la fin de 2021. «Le bouche-à-oreille fonctionne très bien, et l’on a aussi une équipe de recrutement qui a le don de trouver les bonnes personnes», glisse celle qui cumule plus de 10 ans chez Amilia.
La PME qui développe des logiciels ne s’est pas jetée dans la mêlée tête baissée. Au cours des trois semaines précédant le déploiement de l'offensive, elle a développé les offres d’emplois des postes à afficher, a identifié qui serait impliqué, a réparti les tâches entre chaque employé, et a préparé les guides d’entrevue, afin que le processus se déroule rondement.
Or, contrairement à d’autres organisations du même secteur d’activité, Amilia ne fait pas miroiter «une panoplie d’avantages sociaux avant-gardiste» à ses candidats. Pour les séduire, elle mise plutôt sur sa culture d’entreprise, et «la qualité de leurs employés».
«Ce sont des gens passionnés et compétents, on ne tolère pas les “superstars” dans leur poste qui ont une mauvaise attitude ni les employés qui ne sont pas à la bonne place», prévient la vice-présidente. Et c’est grâce à l’authenticité et la curiosité de la panoplie d’intervenants que rencontrera le candidat tout au long de son processus d’embauche que cela transparaîtra.
L’autonomie dont disposent ses employés pour lancer des initiatives est un autre argument qui a permis à l'entreprise de recruter tous ces travailleurs. «Les Amiliens sont encouragés à donner leurs idées. Si l’on veut innover, on doit les écouter, souligne Marie-Ève Bolduc. On croit aussi beaucoup dans le fait de maximiser les forces des gens».
Outre les descriptions de tâches et le contact humain, la vice-présidente estime que ce qui joue en leur faveur, c'est la reconnaissance par les pairs sur les plateformes comme Galssdoor ou Great Place to Work de leur environnement de travail. Pour une quatrième année consécutive, la PME fait partie du palmarès des «Meilleurs lieux de travail dans le secteur des technologies au pays».
«L’employé n’est pas obligé de travailler ici, il n'est pas enchaîné à sa chaise. Il reste, car il a envie de contribuer, et cette philosophie a toujours été présente», souligne-t-elle à grands traits.
Et pour que tous les efforts déployés lors de ce défi n’aient pas été faits en vain, Amilia s’assurera que l'expérience de ses recrues soit la même que celle qui leur a été promise. «Il faut que les bottines suivent les babines, illustre Marie-Ève Bolduc. Et il ne faut pas avoir peur de s’adapter. […] Ça peut paraître simple, mais ça peut faire toute la différence. Les gens se disent qu’ils ne veulent pas partir parce qu’ils sont bien».
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