Guillaume Thérien est un des trois fondateurs du fonds Triptyq Capital I. (Photo: courtoisie)
Les entreprises technologiques en démarrage qui offrent des solutions pour les industries créatives pourront enfin avoir accès à un fonds de capital de risque québécois.
Triptyq Capital I est le premier du genre au Québec. Doté de 40 millions de dollars (M$), ce fonds a annoncé jeudi qu'il compte investir dans une vingtaine de jeunes pousses d’ici quatre ans.
Il a été fondé à Montréal par Guillaume Thérien, Bertrand Nepveu et Charles Sylvestre. L’argent provient d’Investissement Québec, Groupe Lune Rouge, Banque Nationale du Canada, Behaviour Interactive, KO Capital Croissance, PHI, Sébastien Moreau (fondateur de Rodeo FX) ainsi que d’autres investisseurs.
«On vient combler un vide, explique Guillaume Thérien, en entrevue téléphonique. Il y avait un besoin dans l’industrie pour des investissements directs privés, car le financement se limite trop à des aides publiques ou parapubliques comme avec des crédits d’impôt ou par du financement par projet. On finance la production, mais pas tellement la commercialisation.»
Il précise que son fonds misera sur des entreprises en période d’amorçage qui veulent commercialiser leurs solutions.
«On veut devenir leur partenaire, dit-il. On veut s’asseoir avec elles pour mettre en place des stratégies et favoriser le développement et la vente de leurs produits.»
Les entreprises qui seront sélectionnées n’oeuvrent pas en création, mais plutôt dans la conception d’outils technologiques.
«On n’est pas dans le contenu, mentionne Guillaume Thérien. Par exemple, on veut investir dans des entreprises qui conçoivent des solutions pour automatiser les processus d’élaboration d’effets spéciaux, qui alimentent la réalité augmentée ou virtuelle et le métavers ou qui aident à monétiser le travail des créateurs en les connectant davantage à leur public.»
Alliance avec Zú
Parallèlement à la création du fonds, Triptyq Capital a conclu un accord avec l’incubateur montréalais Zú. Ceci lui permettra d’avoir un coup de pouce pour mieux choisir les entreprises dans lesquelles investir.
«Cette entente avec Tryptiq Capital s’inscrit dans la volonté de Zú d’accompagner plus étroitement les start-ups que nous incubons», a déclaré Dimitri Gourdin, directeur général de Zú, par voie de communiqué.
Triptyq Capital espère récolter de 10 à 20 M$ supplémentaires cette année pour augmenter la taille de son fonds. Les sommes seront majoritairement investis dans des entreprises d’ici, mais il n’est pas exclu que des prises de participation soient faites à l’extérieur de la province.
Déjà quatre start-ups ont été identifiées pour des investissements cette année.