Akka est un des grands groupes européens d’ingénierie et de conseils en technologies. (Photo: 123RF)
Paris — Le groupe français d’ingénierie et conseil Akka Technologies (environ 21 000 salariés) a été frappé par une cyberattaque par rançongiciel qui touche une bonne partie de l’entreprise, a-t-il indiqué vendredi, confirmant des informations du média spécialisé LeMagIT.
« Nous avons été attaqué dans la nuit » du lundi 23 au mardi 24 mai, a indiqué à l’AFP Stéphanie Bia, directrice de la communication et des relations investisseurs du groupe.
Il s’agit d’une attaque par rançongiciel, dans laquelle le pirate chiffre les données de sa victime et réclame une rançon pour fournir les clefs de déchiffrement.
Le groupe ne veut pas donner de détails sur l’ampleur de l’attaque, pour ne pas renseigner l’assaillant.
Mais « toutes les communications avec les clients et avec notre maison mère ont été coupées » pour éviter la transmission du code malveillant, a indiqué Stéphanie Bia.
« Nous étions bien préparés » à l’éventualité d’une attaque, avec des « procédures à suivre très claires », a-t-elle affirmé.
Akka est un des grands groupes européens d’ingénierie et de conseils en technologies.
Il vient d’être racheté par le groupe suisse Adecco, qui l’a retiré début mai de la Bourse.
Adecco va fusionner l’entreprise avec sa filiale Modis, elle aussi spécialisée dans les métiers de l’ingénierie, pour créer un nouveau géant des services dans l’ingénierie capable de rivaliser avec les grands acteurs du secteur comme Cap Gemini.
Comme toutes les entreprises du secteur, Akka avait été très secouée par la crise du Ccovid-19, qui a amené les groupes automobiles et d’aéronautique, ses principaux donneurs d’ordre, à geler leurs programmes de recherche et développement.
En 2021, le chiffre d’affaires d’Akka était reparti à la hausse, avec une progression de 3,3% à 1,55 milliard d’euros, mais le groupe était resté dans le rouge avec une perte de 11,4 millions d’euros.
L’année précédente, Akka Technologies avait vu baisser son chiffre d’affaires de 16,5%, enregistrant une perte 168,8 millions d’euros.