The FoodRoom fait une faillite d'un million de dollars

Publié le 15/09/2017 à 11:02

The FoodRoom fait une faillite d'un million de dollars

Publié le 15/09/2017 à 11:02

Par Matthieu Charest

[The FoodRoom]

Le couperet est tombé sur l’entreprise montréalaise The FoodRoom. Avec près d’un million de dollars de dettes, la start-up de «coworking alimentaire» a annoncé la cessation immédiate des ses activités.

«J’ai décidé d’annoncer la nouvelle sur-le-champ afin que nos clients aient le temps de récupérer leur matériel avant la saisie. Il y a de l’équipement qui vaut plusieurs centaines de milliers de dollars sur les lieux», a déclaré Amélie Morency, présidente-directrice générale et fondatrice de The FoodRoom en entrevue avec Les Affaires.

Fondée en août 2016, l’entreprise se décrivait comme «le premier espace de coworking culinaire en son genre en Amérique du Nord». De fait, le concept de la start-up était unique: une sorte de mélange entre un espace de «coworking» pour les entreprises émergentes en alimentation, où l’on retrouvait aussi une cuisine et des équipements professionnels. La superficie des lieux était estimée à quelques 7500 pieds carrés.

L’espace offrait également des ateliers et des événements spécialisés reliés au secteur agroalimentaire. Une cinquantaine de clients et de start-up fréquentaient l’endroit, dont trente de façon plus régulière.

Afin d’expliquer la nouvelle, Mme Morency évoque entre autres les coûts très aléatoires des opérations, la faillite de certaines start-ups clientes de The FoodRoom, ainsi qu’un contrat majeur qui aurait tourné au vinaigre durant l’été.

 «J’ai signé un contrat avec les gens du Reine-Élizabeth qui leur donnait un accès illimité à nos installations pendant l’été, explique la jeune entrepreneure. Malheureusement, les coûts reliés à cette entente ont été plus élevés que nos revenus. Je n’ai donc pas payé mon loyer afin de payer mes employés.»

Mais par-dessus tout, elle affirme que cette faillite est le fruit du propriétaire des locaux, qui était aussi l’un de ses investisseurs. «Il a choisi de ne pas me donner un peu de temps pour arriver à me remettre à flots, dit-elle, si j’avais eu son appui, nous aurions évité la faillite.»

Bardée de nombreux prix, dont le prix Startup Canada de la «jeune entrepreneure» de l’année, lauréate de la Fondation Montréal inc. et d’une première place au concours OSE entreprendre (Montréal), Amélie Morency ne baisse pas les bras.

Si l’ancienne étudiante de l’ITHQ qui est aussi passée par le Founder Institute est présentement à la recherche d’un emploi pour payer ses dettes, «je reviendrai dans le monde des start-up et de l’entrepreneuriat», nous a-t-elle assuré. 

 

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