Voici à quoi ressemblera la succursale de Lafleur à Lachine lorsque les travaux de construction seront terminés. (Photo : courtoisie)
La chaine de restauration rapide Lafleur compte doubler son nombre d’établissements avec la nouvelle génération qui vient de prendre les commandes de l’entreprise à la suite d’une transaction intrafamiliale, a appris Les Affaires.
Originaire de Grèce, la famille Papagiannis possède depuis 2011 les restaurants Lafleur en plus de détenir les chaines La Belle Province et Petit Québec. Depuis le 1er juin, Achilles Papagiannis s’est dissocié de son frère pour ainsi contrôler Lafleur à 100% tout en cédant sa participation dans les deux autres marques à la famille de son frère. Dans la même veine, le patriarche a légué l'entreprise à ses deux fils, dont George, âgé de 42 ans, qui prend les rênes de Lafleur.
«Cela fait 20 ans que je travaille aux côtés de mon père, explique George en entrevue téléphonique. J’ai même commencé à couper des patates dans notre restaurant de Saint-Hubert lorsque j’avais 10 ans.»
Le nouveau président a de grandes ambitions. Il veut doubler la quinzaine d'établissements corporatifs d’ici cinq ans.
«On veut continuer avec du corporatif et aussi ajouter quelques succursales en franchise, dit-il. On est flexible quant à notre stratégie. On n’est pas fermé à acquérir d’autres chaines de restaurants.»
Employant 200 personnes, Lafleur aimerait bien se développer dans la couronne nord de Montréal, là où elle n’est présente qu’à Repentigny.
«On songe également à prendre de l’expansion à l’extérieur du Québec comme en Ontario ou dans les Maritimes», précise George Papagiannis.
Miser sur l’histoire de la marque
Pour continuer à séduire les friands de frites, hot-dog et hamburger, Lafleur compte sur son histoire et la notoriété de sa marque. Le premier établissement a été fondé en 1961 sur la rue Lafleur dans l’arrondissement de LaSalle à Montréal par Denis Vinet qui s’était lancé dans la restauration une dizaine d’années plus tôt en vendant des frites dans un camion à patates.
«On ne prévoit pas changer le menu, mentionne George. Même si des ajouts seront faits, on ne veut pas trop l’élargir, sinon cela devient compliqué.»
Il note que sa chaine s’est déjà diversifiée en cuisinant des hot-dog au tofu et des burgers végétariens. La PME mise sur des restaurants plus modernes comme celui de Ville Saint-Pierre pour progresser. La succursale de Lachine sera reconstruite cet automne.
C’est donc entre les mains de fils d’immigrants grecs que ce fleuron québécois compte prospérer d’ici la deuxième moitié du 21e siècle.