«C’est la première fois que je vois un assureur vendre à un courtier en 37 ans de métier», affirme le président-fondateur de Lemieux Assurances, François Lemieux. (Photo: courtoisie)
Elle est loin l’époque où François Lemieux faisait du porte-à-porte pour vendre de l’assurance.
Sa firme de courtage indépendante, Lemieux Assurances, a mis la main lundi sur l’ensemble du portefeuille agricole de Beneva.
«C’est eux qui m’ont contacté pour me vendre leur assurance agricole, dit celui qui a fondé son entreprise à Lévis en 1989. C’est la première fois que je vois un assureur vendre à un courtier en 37 ans de métier. Je me suis senti privilégié.»
Le président estime que Beneva s’était «ramassé par accident» dans ce créneau agricole lors de la fusion entre SSQ Assurances et La Capitale. L’assureur voulait donc se débarrasser de ce portefeuille qui assure des bâtiments de ferme, des équipements et des animaux. Ce domaine n’était pas central pour Beneva, selon lui.
«C’était le mariage parfait, parce que je suis 100% indépendant, sans affiliation avec un assureur, que j’ai un département agricole et que je couvrais déjà le même territoire, soit de Québec à Montmagny jusqu’à la frontière américaine», juge-t-il.
François Lemieux précise que cette transaction a été la plus facile parmi les 22 acquisitions qu’il a réalisées par le passé. «Ils ont transmis les informations dans notre système téléphonique et on a contacté les clients pour aller les rencontrer, mentionne-t-il. C’était simple. L’avantage pour nous, c’est qu’on a déjà un département agricole important et qu’on vient rajouter des revenus sans avoir à vraiment augmenter l'équipe existante.»
Encore plus grand
Avec ses 115 employés et un chiffre d’affaires de 125 millions de dollars annuellement, Lemieux Assurances s’est imposée comme une des principales firmes de courtiers indépendants au Québec. La PME compte 11 bureaux, dont le plus récent est à Boucherville.
«Je vise 200 millions de revenus d’ici cinq ans, note l’entrepreneur. J’entrevois d’autres acquisitions. On cherche des bureaux qui n’ont pas d’attaches avec des assureurs. Cela restreint mon terrain de jeu, mais il reste encore beaucoup de possibilités.»
La consolidation dans le monde de l’assurance se poursuivra, estime François Lemieux. Il soutient que les assureurs sont moins friands qu’avant de faire affaire avec de petits cabinets. Ils veulent des volumes plus importants. Le coût des technologies est un autre facteur qui milite pour le regroupement de petites firmes selon lui.
«J’avais 22 ans lorsque j’ai fondé mon entreprise et à l’époque, il y avait 13 bureaux d’assurances à Lévis, tandis qu’il n’y en a maintenant que trois.»
Représentant 67 grossistes et assureurs, Lemieux Assurances mise sur une expansion dans les territoires déjà couverts et sur une gamme variée de protections, incluant automobile, habitation et commerciale pour poursuivre sa croissance.
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