Les cofondateurs de BDC Solutions, (Photo: courtoisie)
RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l'on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.
RHÉVEIL-MATIN. Afin de freiner son important taux de roulement, un entrepreneur de Boisbriand a complètement revu sa marque employeur, plaçant le bien-être de son équipe au centre de ses décisions depuis un peu plus d’un an déjà. Et il semble avoir réussi son pari.
Sa plus récente initiative : permettre à sa cinquantaine de travailleurs d’obtenir un rendez-vous chez le médecin ou un spécialiste le jour même, sur le bras de la PME.
«J’ai envie d’offrir à mes employés ce que je m’offre moi-même», résume tout bonnement le PDG et fondateur de BDC Solutions, Alain Mimeault.
Cet accès privilégié aux soins de santé s’ajoute à la longue liste de services mis en place au cours de la dernière année, qui comprend la psychologie, la nutrition ou la kinésiologie, en plus de formations en santé mentale et en finance personnelle par exemple, gracieuseté du patron.
«Avec le temps j’ai réalisé que plus je m’intéresse à la vie personnelle des gens, à l’humain, à comment il se sent avant de rentrer au travail, meilleure est ma rétention, plus grand est mon sentiment d’appartenance à ma marque employeur, et meilleurs sont mes résultats», constate-t-il.
Alain Mimeault précise qu’il n’en a pas toujours été ainsi, au contraire. Affecté par la pénurie de main-d’œuvre, son centre d’appels spécialisés dans le domaine automobile peinait par le passé à recruter, et à fidéliser ses troupes.
Depuis un peu plus d’un an, il effectue un «long processus» d’introspection, avec l’aide d’un coach notamment, afin de revoir la culture de la PME, tout comme sa marque employeur. Ce chemin de croix l’a aussi mené à la rencontre l’ensemble de ses salariés pour mieux comprendre leurs défis, autant professionnels de personnels.
«J’ai senti qu’il y avait un grand vide chez certains à cause de la pandémie, chose à laquelle je ne portais pas vraiment attention avant. Je rentrais travailler le matin, je faisais mes chèques aux employés, puis merci, bonsoir», raconte-t-il candidement.
Il réfute aujourd'hui cette image classique de l’employeur, et souhaite carrément inspirer d’autres de ses confrères et consœurs entrepreneur.e.s à lui emboiter le pas dans cette quête «d'en faire plus» pour le bien-être des employés. Ce n’est plus l’argent qui attire les travailleurs, estime-t-il, «il faut s’occuper de nos gens».
Et ses résultats semblent lui donner raison : depuis l’adoption de cette nouvelle philosophie, non seulement son équipe est-elle stable, mais des demandeurs d’emploi cognent maintenant à sa porte, et la performance de l’organisation est en «nette progression».
S’il observe bel et bien un bénéfice comptable au fait de mettre l’être humain au centre de sa PME – le roulement de personnel étant après tout onéreux -, Alain Mimeault martèle à plusieurs reprises que le moteur de cette transition, c’est le bien-être de sa meute : «une meute de loups ne peut vivre, si tous les membres ne sont pas unis».
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