En 1994, le Groupe de la Veillée, à qui l'on doit le Théâtre Prospero, reconstruit en intégralité son théâtre dans le Sud-Ouest de Montréal. L'aide gouvernementale est assortie d'une condition : trouver 5 % des fonds nécessaires.
«On n'a pas eu le choix : on a plongé dans les campagnes de financement. On va organiser notre 19e collecte de fonds cette année», explique Carmen Jolin, directrice générale du Groupe de la Veillée et du Théâtre Prospero.
Le personnel du théâtre a appris «sur le tas» à organiser des campagnes de financement, à nouer des liens avec le milieu des affaires et à innover. «Après quelques années, les dons plafonnaient à 40 000 $. On avait besoin de plus. Alors, on a nommé des personnes comme Jean-Pierre Desrosiers à la tête de nos comités d'honneur. Leur visibilité et leur réseau nous ont permis de doubler les revenus de nos campagnes de financement», explique Carmen Jolin. Actuellement, elles rapportent bon an mal an environ 120 000 $.
«On fait beaucoup d'efforts pour ne pas perdre de partenaires et pour en trouver d'autres. Ça demande beaucoup d'énergie, qui est enlevée au volet artistique», constate la directrice.