Élargir ses horizons


Édition du 18 Janvier 2014

Élargir ses horizons


Édition du 18 Janvier 2014

France Margaret Bélanger

Achat de l'Équipe Spectra, négociation des droits de diffusion télévisuelle des matchs du Canadien... L'arrivée de France Margaret Bélanger au Groupe CH, en août dernier, n'a pas été de tout repos.

Un des défis de l'avocate titulaire d'un EMBA McGill - HEC Montréal est d'apporter son expertise juridique au Groupe qui comprend, outre la célèbre équipe de hockey, un important volet événementiel.

Son rôle consiste également à accompagner les équipes pour gérer la suite de la transaction avec Spectra et à travailler avec ce nouveau partenaire main dans la main. Un volet que l'avocate d'affaires voyait moins auparavant, mais une étape plus humaine qu'elle aime découvrir.

Associée du cabinet Stikeman Elliott pendant 18 ans, Mme Bélanger a perçu son arrivée au sein de l'organisation du Canadien comme une continuité de son ancien emploi. Les négociations et la gestion de ce genre de transactions sont sa spécialité. C'est elle qui, au cabinet Stikeman Elliott, s'occupait du dossier du Canadien depuis des années.

«Jeune avocate, j'ai travaillé sur le dossier de rachat par George Gillett en 2001. C'est le premier dossier qui m'a permis de me distinguer. Une longue transaction qui a duré plusieurs mois et qui a créé beaucoup de remous dans les journaux ! Les Montréalais étaient inquiets et sceptiques que ce soit un Américain qui achète l'équipe», rappelle Mme Bélanger, qui connaît l'entreprise depuis près de 20 ans. À la suite de ce rachat, elle est devenue la référence du cabinet en ce qui concerne le Canadien.

Faire le grand saut, une décision difficile à prendre

En 2009, elle s'est occupée de la vente de l'organisation au groupe d'acquéreurs mené par la famille Molson. Autre gros morceau juridique et affectif pour les Montréalais, qui a valu à France Margaret Bélanger d'être entourée d'une certaine aura. «Quand des groupes d'étudiants visitaient le cabinet, plusieurs venaient toujours dans mon bureau pour me poser des questions sur cette période», se souvient-elle en souriant.

Un jour, Geoff Molson a souhaité avoir cette expertise juridique à l'interne et a proposé à Mme Bélanger de rejoindre le groupe. La maman de deux petites filles a alors fait le grand saut. «Une décision difficile à prendre», reconnaît celle qui occupe aujourd'hui le poste de vice-présidente principale et chef des affaires juridiques.

Ce n'est pas sans regret qu'elle a quitté le cabinet où elle avait vu le jour professionnellement. Mais c'est son «intérêt pour les affaires», estime la fille d'entrepreneur, qui a pris le dessus et l'a poussée à aller explorer d'autres horizons.

Son goût pour la gestion aussi. Celui-là même qui l'a décidée à faire l'EMBA McGill - HEC Montréal en parallèle avec son travail d'avocate de 2012 à 2013. Durant 11 mois, elle a suivi des cours pendant quatre jours d'affilée, de 8 h à 18 h, du jeudi au dimanche, toutes les quatre semaines.

«Je voulais faire quelque chose pour parfaire mes connaissances et être une meilleure conseillère d'affaires», explique France Margaret Bélanger qui n'avait, à l'époque, pas l'idée de quitter son poste d'avocate chez Stikeman.

«Grâce à mon travail, je connaissais par exemple la finance, mais j'ai beaucoup appris sur toutes les questions qu'une avocate ne traite pas habituellement, comme celles liées à l'innovation, aux ressources humaines, à l'analyse stratégique et à l'investissement», poursuit la vice-présidente. Autant de notions qui lui serviront à son nouveau poste.

Une belle transition

Le MBA, c'est aussi un passeport pour adoucir la transition entre le monde du droit et celui des affaires.

«On est souvent vus comme des avocats ne sachant faire que ça pendant toute notre vie, observe France Margaret Bélanger. Le MBA permet de lever ce préjugé. Et puis, d'avoir mené à bien ce programme tout en continuant de travailler démontre une capacité importante de motivation et de travail.»

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