Le débat sur le côté francophone de la Caisse de dépôt fait toujours rage. Photo : LesAffaires.com
Il n'y a pas que chez le Canadien de Montréal que les francophones se font rares. Avec la nomination de Ross Brennan à la tête d’Otéra Capital le 4 décembre, les trois filiales immobilières de la Caisse de dépôt et placement du Québec sont maintenant dirigées par des Canadiens anglais.
Les Québécois sont donc de si piètres gestionnaires ? se demandent certains observateurs. « C’est une tendance depuis que les hauts dirigeants de la Caisse ont changé », dit Claude Béland, ancien président du Mouvement Desjardins et ancien membre du Conseil d’administration de la Caisse. « Ce ne sont pas des gens avec le « réflexe Québec » à fleur de peau. »
La Caisse proteste. « Les trois hommes qui sont à la tête des filiales immobilières ont tous été choisis parce qu’ils étaient les meilleurs candidats disponibles », dit Maxime Chagnon, directeur des communications.
Ancien pdg de la Caisse, Jean Campeau sourcille néanmoins à l’idée que la société d’État n’ait trouvé aucun Québécois assez qualifié pour l’un des deux derniers postes à avoir été pourvus, soit la direction d’Ivanhoé Cambridge et celle d’Otéra. « C’est clair qu’il y a des gens au Québec capables de diriger ces filiales », dit-il.
À la Caisse, M. Chagnon souligne que M. Brennan, M. Campbell et M. McInnes, «s’engagent tous à respecter le fait que le français est la langue de travail de la Caisse».
Par ailleurs, le vice-président principal, immobilier, René Tremblay, reste la patron des dirigeants des trois filiales.
Filiales et dates de nomination:
Paul Campbell, SITQ, mars 2002
Kim McInnes, Ivanhoé Cambridge, septembre 2009
Ross Brennan, Otéra Capital, décembre 2009