En 2022, M. Dubé et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) s’étaient entendus pour que les groupes de médecine de famille (GMF) prennent en charge les patients orphelins de médecin de famille. (Photo: La Presse Canadienne)
Tout en évitant de parler d’entente, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a annoncé jeudi matin qu’on devrait savoir d’ici la fin de la journée si Québec est parvenu à un accord avec les médecins de famille sur le guichet d'accès à la première ligne (GAP).
M. Dubé doit faire une allocution plus tard en journée devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).
En mêlée de presse, il a affirmé que les négociations semblent avoir débloqué dans les derniers jours. «Ce que j’ai compris hier de nos négociateurs, il y a eu des avancées importantes. (...) On s’est entendu que ça prenait une réponse aujourd’hui.
«Ça peut aller d’un côté comme de l’autre, a-t-il ajouté. J’ai toujours dit qu’il ne fallait pas prendre les patients en otage, alors aujourd’hui j’espère qu’on aura une réponse et qu’on pourra penser aux autres alternatives.»
En 2022, M. Dubé et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) s’étaient entendus pour que les groupes de médecine de famille (GMF) prennent en charge les patients orphelins de médecin de famille. Une prime annuelle de 120 dollars était versée pour chaque patient inscrit à un GMF par l’entremise du GAP.
Mais cette entente a pris fin le 31 mai dernier et les deux partis n'arrivent pas à s’entendre sur de nouvelles modalités pour reconduire le GAP.
Ce différend a eu des conséquences pour les patients. Le nombre de rendez-vous offerts sur le GAP est passé de 17 604 dans la semaine du 18 mai à 1133 pour la semaine du 29 juin.
M. Dubé a souligné que plusieurs médecins continuent d’offrir des rendez-vous. «Quand les gens appellent au GAP, c’est sûr qu’il y a moins de service qu’avant. (...) Je tiens à remercier les médecins qui ont décidé à continuer de prendre des rendez-vous.»
«En ce moment, l’urgence c’est malheureusement l’alternative qui est prise par plusieurs», a déclaré M. Dubé, mais il recommande aux gens de continuer de recourir au GAP puisqu’ils peuvent être référés à d’autres professionnels de la santé selon leurs besoins.
Pour accueillir M. Dubé au Palais des congrès, les organisations syndicales en santé et services sociaux étaient présentes pour rappeler au ministre que «sa réforme est tout, sauf santé».
Une centaine de manifestants ont scandé plusieurs slogans, dont «Les top gun c'est qui: les top gun c'est nous» ainsi que «Arrêtez de nous traiter comme si le privé allait tous nous sauver».
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne