Résidences avec soins : deux régions, deux réalités


Édition du 08 Avril 2017

Résidences avec soins : deux régions, deux réalités


Édition du 08 Avril 2017

Par Claudine Hébert

[Photo : 123RF]

En 2016, le coût moyen d'un loyer mensuel dans une résidence avec soins a dépassé pour la première fois 3 000 $ au Québec, indique le rapport de l'économiste Kevin Hughes, de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). Cependant, comme toute moyenne, celle-ci ne reflète pas les grandes disparités régionales.

Les loyers de la Villa Sainte-Rose, à Laval, une résidence de 105 suites et studios consacrés aux aînés semi-autonomes, en perte d'autonomie et en déficit cognitif, se situent par exemple dans une fourchette variant de 3 500 à 5 000 $ par mois. «Et le taux d'occupation est de 100 %», signale Jean Bélanger, propriétaire depuis 2008. D'ailleurs, une chambre libre ne le demeure que sept jours en moyenne.

Certes, l'emplacement urbain de cette résidence avec soins contribue au succès de l'entreprise. «L'absence de concurrence dans le marché des résidences avec soins n'est pas négligeable non plus», souligne M. Bélanger. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'entrepreneur a fait le choix, en 2011, d'accueillir uniquement une clientèle aînée en perte d'autonomie. Un produit avec soins et services très peu exploité en raison des coûts élevés. «Ici, nous avons 103 employés, le double d'il y a cinq ans. Nous avons un ratio qui frôle 1 : 1. Les salaires représentent d'ailleurs plus de 70 % des frais d'exploitation de l'entreprise», indique-t-il.

Notez que la villa a été la proie des flammes en février 2013. Une perte totale, mais heureusement, les 77 occupants ont été évacués en moins de 10 minutes. L'immeuble a été reconstruit en 2014 selon les nouvelles normes du code du bâtiment des résidences pour aînés, ce qui a fait augmenter la facture d'au moins 50 %.

«On n'investit pas dans ce type de résidence comme on le ferait pour un immeuble de logements. Il faut dès le départ avoir le goût d'avoir un impact sur la qualité de vie des aînés; autrement, on n'est pas à sa place», avertit Jean Bélanger.

L'aubaine de Nicolet

À la Villa Bois de Rose, à Nicolet, une résidence privée avec soins pour aînés souffrant d'Alzheimer, le loyer mensuel, de 2 000 $ pour les 31 locataires, se situe parmi les plus bas du Québec (1 000 $ sous la moyenne provinciale). Une aubaine pour les familles. «Du moins, pour celles qui le réalisent. En région, les gens ne s'attendent pas à payer autant», soulève la propriétaire, Claire Normand. Le Centre-du-Québec, tout comme les régions de Chaudière-Appalaches, de Lanaudière, des Laurentides et du Bas -Saint-Laurent, figure en effet parmi les derniers territoires où la moyenne des loyers pour ce type de résidence demeure sous la barre des 2 500 $.

La clientèle vient essentiellement de la Mauricie et du Centre-du-Québec. «Mais on commence à accueillir des aînés provenant de Montréal», dit Mme Normand. Service de toilette offert deux fois par jour, menus établis sur trois semaines, activités quotidiennes, lavage des vêtements, bureau pour accueillir les sept médecins traitants des locataires, et au moins 27 employés pour veiller sur la clientèle : les aînés y sont soignés aux petits oignons.

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