Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. (Photo: La Presse Canadienne)
Québec — Un enfant, une place. Le premier ministre François Legault s’est engagé jeudi à créer 37 000 places en garderie d’ici 2025. S’il atteint son objectif, tous les besoins des parents seraient comblés, en principe.
En procédant à l’annonce de son «grand chantier pour les familles», en conférence de presse, le premier ministre a parlé d’un moment historique. Le chantier inclut un plan d’action et un projet de loi déposé jeudi matin par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe.
Si le scénario annoncé jeudi fonctionne, le gouvernement Legault aura donc mis sept ans, de 2018 à 2025, et pris deux mandats pour répondre aux besoins des parents en matière de services de garde.
Le réseau des services de garde est aux prises avec une crise majeure.
Sous la gouverne caquiste, la liste d’attente pour obtenir une place en garderie a atteint des sommets jamais vus, comptant actuellement plus de 50 000 noms. Le réseau doit aussi composer avec une grave pénurie d’éducatrices en hausse constante. Le ministère de la Famille évalue qu’il manque environ 17 800 éducatrices pour répondre aux besoins.
Attendu depuis des années, le plan d’action gouvernemental contient 45 mesures au total, dont une majoration du crédit d’impôt pour frais de garde à l’enfance.
Le projet de loi numéro un présenté par le ministre crée par ailleurs pour le ministre de la Famille l’obligation de lancer une invitation à soumettre un projet de développement de service de garde subventionné lorsqu’il constate que l’offre de service sur un territoire donné ne répond pas à la demande.
De plus, le projet de loi modifie le mécanisme d’évaluation des besoins de services de garde éducatifs à l’enfance afin de permettre au ministre de déterminer l’offre de services de garde nécessaire pour répondre à la demande dans chaque région.
Le projet de loi modifie aussi le processus par lequel le ministre peut attribuer de nouvelles places dont les services sont subventionnés.
Québec veut également revoir à la hausse le nombre maximum d’enfants accueillis par installation et autoriser des locaux temporaires.
Les règles d’inscription au guichet unique d’accès à une garderie seront aussi modifiées, de manière à donner la priorité aux enfants vivant en milieu défavorisé.