Depuis 2018, le nombre de véhicules légers (camionnettes, fourgonnettes) a dépassé celui des automobiles au Saguenay-Lac-Saint-Jean. (Photo: Trium Médias)
Le nombre de camions légers ou véhicules utilitaires sport (VUS) est en hausse de 118% au Saguenay-Lac-Saint-Jean depuis les années 2000, selon le Conseil régional de l’environnement et du développement durable (CREDD).
À l’inverse, le nombre de voitures ne cesse de diminuer dans la région depuis 2009.
Le CREDD Saguenay-Lac-Saint-Jean précise que c’est en 2018 que le nombre de camions légers (camionnettes et fourgonnette) en circulation a dépassé le nombre de voitures.
«On voulait en cette année du 50e de notre organisme mettre en lumière certaines statistiques en lien avec l’environnement et le développement durable dans la région par des exemples concrets. [...] Le message qu’on veut livrer, c’est qu’il y a toujours place à l’amélioration», affirme Luc Chiasson, adjoint à la direction et chargé de projet au CREDD régional.
Selon les données les plus récentes de 2021, la région comptait 105 747 camions légers (incluant les VUS) contre 83 207 voitures. Les VUS produisent d'ailleurs presque deux fois plus d’émissions de gaz à effet de serre (GES).
Selon Luc Chiasson, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est en tête de peloton à ce chapitre avec d’autres régions nordiques comme la Côte-Nord et l’Abitibi. Et selon lui, la tendance à la hausse du nombre de VUS sur les routes devrait se poursuivre.
«Nous avons pourtant de plus en plus d’options pour renverser cette tendance, qu’on pense seulement aux véhicules électriques qui vont s’améliorer encore avec les nouvelles technologies», poursuit-il.
Plusieurs consommateurs choisissent le camion pour se déplacer sur le territoire en raison de l’accès aux forêts à proximité, les nombreux camps et chalets et les loisirs pratiqués en plein air.
Enjeux environnementaux
Selon le CREDD, sur les 33,8 millions de téq CO2 (tonnes équivalent CO2) émis au Québec en 2021, 5,9 millions de téq CO2 étaient attribuables à des émetteurs du Saguenay-Lac- Saint-Jean, la plus grande proportion était attribuable à l’industrie de l’aluminium (53%).
L’industrie forestière (scieries, usines de pâtes et papier) arrive au deuxième rang (38%), et suivent les établissements de production d’énergie (usines de cogénération, chauffage industriel) à 4%, les activités liées à l’exploitation minière et métallurgique à 3% ainsi que les installations d’élimination de matières résiduelles (sites d’enfouissement, incinérateurs) à 2%.