"Les constructeurs automobiles essaient de reproduire l'expérience de téléphone intelligent ou de tablette électronique que les automobilistes connaissent et aiment, a dit l'analyste Doug Newcomb. Les acheteurs en veulent vraiment et c'est pour ça que les constructeurs en offrent. La technologie aide vraiment à vendre des voitures."
Par exemple, en juin dernier, le géant américain Apple a révélé qu'il collaborait avec neuf constructeurs automobiles pour incorporer son système de reconnaissance vocale Siri à leurs voitures. Pendant ce temps, BMW et Honda comptent parmi les constructeurs qui inaugureront de nouvelles technologies automobiles cet automne au Canada.
Ford, pour sa part, est à l'avant-plan de ces innovations depuis un moment. Avec son produit Sync, qui est déjà offert depuis cinq ans, les automobilistes n'ont qu'à appuyer sur un bouton pour pouvoir ensuite, à voix haute, placer un appel téléphonique, régler la radio, ajuster la climatisation ou trouver leur chemin. Ford prétend que le système peut interpréter 10 000 commandes, une affirmation qui reste toutefois difficile à vérifier.
"Notre monde change, a récemment déclaré le président du conseil d'administration de Ford, Bill Ford. Nous comptons aujourd'hui plus de quatre millions de véhicules sur les routes munis du système Sync et ce qui est intéressant, c'est que nous avons une plateforme ouverte qui permet à des programmeurs de développer des applications pour Sync. Et nous adorons ça, c'est pour ça que nous l'avons fait."
Les détracteurs font toutefois remarquer que les capacités de compréhension de Sync ne sont en rien comparables à celles de Siri. L'automobiliste doit apprendre le jargon de Sync, qui ne répond fréquemment pas au langage naturel et qui doit entendre une séquence précise avant d'obéir. Et ne pensez même pas à blaguer avec Sync comme vous pouvez le faire avec Siri.
"Ça s'améliore mais ce n'est pas encore parfait, a dit M. Newcomb. Ils sont encore en période d'apprentissage et de croissance."