Le marché québécois de l’emploi a terminé 2017 sur les chapeaux de roue. La province a créé 27000 postes en décembre, ce qui a fait reculer le taux de chômage sous la barre des 5%. Jamais le taux de chômage n’a été aussi bas en 41 ans.
La province a ajouté 19400 emplois à temps plein et 7400 postes à temps partiel au cours du derniers mois de l’année dernière.
Le taux de chômage a ainsi reculé de 0,5%, passant de 5,4% à 4,9%.
Le taux d’emploi, une statistique plus révélatrice de la vigueur du marché du travail, est passé de 61,3% en novembre à 61,6% en décembre au Québec.
« Avec un taux de chômage à 4,9 % et un taux d’emploi des 25 à 54 ans record à plus de 85 %, le Québec accède à une zone inconnue en matière d’emploi. Malgré la force du marché d’emploi des deux dernières années, le mois de décembre vient encore une fois de dépasser toutes les attentes. »
Voilà ce qu'a noté Jean-Guy Côté, directeur associé de l'Institut du Québec, un partenariat entre le Conference Board du Canada et HEC Montréal.
Le Québec affiche le plus bas taux de chômage au pays après la Colombie-Britannique, comme le montre le tableau suivant de Statistique Canada.
Dans l’ensemble du pays, il y a eu création de 79000 emplois. Le taux de chômage a reculé de 0,2% point de pourcentage pour s’établir à 5,7%.
David Madani, économiste pour le cabinet Capital Economics, souligne dans une note que la solide performance du marché de l’emploi canadien en décembre montre que l’économie du pays s’adapte bien à la hausse des taux d’intérêt.
Selon lui, la vigueur du marché de l’emploi va alimenter la spéculation à l’effet que la Banque du Canada relèvera de nouveau son taux directeur ce mois-ci.
Pour Josh Ny, économiste à la RBC, le marché canadien de l’imploi continue de défier la gravité. Les quelque 80000 emplois ajoutés pour un deuxième mois de suite constitue la meilleure performance de deux mois consécutifs en cinq ans, note-t-il. Pour l’année, le pays a créé 422000 postes, le plus fort gain depuis 2002.
Tout comme son homologue de Capital Economics, il croit que la solide performance du marché de l’emploi augmente les probabilités d’une hausse du taux directeur.