GÉNÉRATION D'IMPACT. Les Affaires vous présente les leaders de demain de la deuxième cohorte de Génération d’impact, un programme de formation d’intrapreneurs chapeauté par la Jeune Chambre de commerce de Montréal et Fondaction, avec l'accompagnement du Pôle IDEOS-HEC Montréal.
Présentation
Nom: Camille Chenon
Fonction: Gestionnaire pratique EPM et responsable de la RSE
Entreprise: Teamwork Canada
Âge: 31 ans
Questions-réponses
Les Affaires: Quel est le défi que vous souhaitez relever dans le cadre de Génération d'impact?
Camille Chenon: Mon défi est de structurer une approche (en d’autres termes, de clarifier et documenter notre stratégie de responsabilité sociétale des entreprises - RSE), de donner une vision ambitieuse et de mobiliser nos équipes autour de ces sujets.
L.A.: Qu'est-ce qui vous a poussé à vouloir agir sur ce problème?
C.C.: Le sentiment de devoir rapidement devenir une actrice du changement. Je ne souhaite pas continuer à constater les problèmes écologiques et sociaux que nous traversons sans essayer d’y contribuer.
De plus, j’ai la conviction sincère qu’il faut initier le changement un pas à la fois, qu’il faut lancer des initiatives quelles qu’elles soient dans chaque grande entreprise, PME ou TPE québécoise. Le changement passera par nous tous, par nos engagements au travail, par nos échanges et l’influence de nos réseaux professionnels et personnels!
Si chacun s’engage pour un sujet qui lui importe (pour certaines personnes, le gaspillage, pour d’autres la place des femmes, l’engagement pour la communauté, le végétarisme...) —malheureusement les sujets ne manquent pas—, je crois sincèrement que nous pouvons collectivement faire avancer notre société.
L.A.: Qu'est-ce que ça prend d'après vous pour être un bon intrapreneur?
C.C.: Savoir s’entourer; avoir des convictions; avoir du leadership; apprendre à se tromper et se relever rapidement et peut-être surtout être optimiste, sincère et joyeux.
Les gens voudront davantage embarquer avec vous si vous le faites avec le sourire!
L.A.: D'après vous, quels sont les grands défis du monde des affaires du Québec inc.? Qu'est-ce qui doit demeurer sur leur radar?
C.C.: C’est une question très large, les défis vont être très différents selon les industries, pour certaines la «redirection» va devenir rapidement inévitable (je pense notamment au secteur de la pêche au Québec), pour d’autres l’adaptation se fera probablement plus en douceur. Une seule certitude: nous allons devoir nous adapter.
Selon moi, les sujets suivants, entre bien d’autres, doivent rester sur le radar: écouter la nouvelle génération et son désir criant de trouver des valeurs dans leur travail, faire de la veille réglementaire pour anticiper les contraintes légales à venir, s’assurer que les initiatives RSE internes démarrent et se fassent avec un engagement fort de la haute direction, et enfin, avoir un œil attentif sur les avancées de l’intelligence artificielle, qui peut transformer en profondeur nos industries.
L.A.: Si vous aviez une baguette magique, à quoi ressemblerait l'employeur idéal? Que ferait-il de différent de ce que vous observez sur le marché?
C.C.: Je pense que l’employeur idéal dépend de chacun, de ses ambitions et de ses objectifs, et peut-être surtout de ses valeurs.
Je crois sincèrement que l’alignement des valeurs est un facteur déterminant dans l’épanouissement au travail.
Ceci étant dit, une baguette magique me permettrait de sensibiliser les employeurs actuels aux problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui et que la RSE ne soit pas un outil de marketing, une contrainte légale ou pire, de l’écoblanchiment, mais qu’elle fasse entièrement partie de la stratégie d’entreprise et qu’elle soit vue comme une occasion de faire évoluer collectivement notre société, de ralentir, et de repenser la notion de croissance et de succès!
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