Kamloops — Les communautés d’un bout à l’autre du Canada soulignent jeudi la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation visant à rendre hommage aux enfants disparus et aux survivants des pensionnats pour autochtones.
Des chants et des tambours doivent se faire entendre à Kamloops, en Colombie-Britannique, sur le coup de 14 h 15 (heure locale). C’est là que la Première nation de Tk’emlúps te Secwépemc avait annoncé la découverte en mai dernier de ce que l’on croit être les sépultures anonymes de 215 enfants autochtones sur le site d’un ancien pensionnat.
Depuis, de nombreuses autres communautés ont rapporté avoir découvert à leur tour des sépultures anonymes sur d’anciens sites de pensionnats pour enfants autochtones grâce à la même technologie de radars pénétrants dans le sol.
Ces révélations ont créé une onde de choc dans tout le pays et ont même résonné à travers le monde.
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En réaction, le gouvernement fédéral a notamment créé la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, célébrée le 30 septembre, pour rendre hommage à toutes les victimes et les survivants du système des pensionnats pour enfants autochtones. Ce système a causé des ravages chez les communautés autochtones alors que les enfants y étaient victimes d’abus et de sévices en plus d’être dépouillés de leur culture.
Cette journée se veut un moment de réflexion sur les conséquences d’un système de pensionnats ayant opéré durant 150 ans. Le dernier pensionnat pour enfants autochtones a fermé ses portes en 1996.
Des activités de commémoration sont prévues un peu partout au pays tout au long de la journée.
Mercredi soir, la gouverneure générale Mary May Simon et le premier ministre Justin Trudeau ont participé à une cérémonie d’illumination de la tour de la Paix, à Ottawa, et le drapeau des survivants a été mis en berne.