Quand Cadillac a voulu changer son image en 2003, elle a introduit la CTS. Le choc a été grand chez les fidèles de la marque, plus conservateurs. Mais tous les autres ont applaudi.
La CTS est arrivée avec sa silhouette anguleuse, devenue depuis la marque distinctive de Cadillac. Elle a aussi amené un ingrédient qui a été repris dans d’autres voitures américaines : une conduite à l’européenne, mise au point sur la piste d’essai de Nürburgring, en Allemagne.
La 2e génération de la berline CTS n’arrive pas seule. GM a décliné cette voiture en configuration familiale et coupé. C’est de cette CTS deux portes 2011 dont il est question ici.
Elle hérite par défaut d’un moteur V6 de 6 litres qui développe 304 CV envoyés aux roues arrière. Une traction intégrale est optionnelle. Elle est livrée avec une transmission à 6 vitesses automatique ou avec commande manuelle sans embrayage. L’amateur de sensations fortes peut opter pour le coupé CTS-V doté d’un V8 suralimenté de 6,2 litres et 556 chevaux!
Lors des essais, le comportement de la CTS équipé du V6 s’est avéré rugueux en raison des pneus Continental à profil bas. Pour profiter de tout le potentiel de la voiture, il convient de placer le sélecteur des vitesses en mode «Sport» ou «Manuel».
La berline CTS de 2003, très audacieuse dans son design, avait fait tout un effet. Le coupé 2011 va plus loin encore. Son look de démarque notamment par sa partie arrière très originale. La lunette est quasiment à plat et les angles de la carrosserie sont encore plus prononcés.
Sur le tableau de bord, les commandes sagement alignées évoquent davantage l’habitacle d’une Lexus que celui d’une Allemande. La lisière de bois qui ceinture l’avant s’agence joliment avec les quelques éclats de chrome qui confèrent à la CTS le luxe qu’on s’attend d’une Cadillac. J’ai beaucoup aimé l’écran tactile des systèmes de navigation et de divertissement qui sort du centre du tableau de bord. Il n’y pas que ce gadget qui soit tactile. Les portes, dépourvues de poignées, le sont aussi.
Justement, les deux portières sont immenses. Prévoyez un espace de stationnement en conséquence. En vous calant dans le baquet en cuir trop ferme, surveillez le plafond, très bas. Pour accéder aux places à l’arrière, vous devrez faire quelques contorsions, même en avançant au maximum le siège devant. Votre récompense pour tous ces efforts? Une place plutôt exiguë.
Les défauts ergonomiques du coupé CTS sont essentiellement concentrés à l’arrière, à cause de sa découpe si distinctive. On n’a rien pour rien.
En retour, on s’offre un look étonnant, des accélérations satisfaisantes (0-100 km/h en 6,2 secondes et à peine plus de 4 pour le modèle V), une tenue de route excitante et un intérieur moderne.
Ceux qui recherchent plus d’espace peuvent toujours se rabattre sur la berline ou même la familiale.