Savez-vous ce qu’est une Alpina B7 ? Il s’agit en fait d’une Série 7 de BMW revue et corrigée à la manière d’Alpina : plus de testostérones et de luxe.
C’est la deuxième fois que BMW Canada se donne la peine d’importer une Alpina chez nous. Cette voiture est basée sur la plus récente Série 7 à empattement régulier mais Alpina s’est également amusé avec la version allongée.
Le moteur de base est un V8 tout en aluminium de 4,4 litres à injection directe et secondé par une paire de turbocompresseurs. Sur une Série 7 conventionnelle, ce moteur délivre 400 chevaux. Une fois passé les techniciens d’Alpina, le moteur affiche parle plutôt 500 CV et 516 lb-pi de couple. Très puissant !
La voiture passe 0 à 100 km/h se boucle en moins de 5 secondes, et ce, malgré la tonne et demie de métal à propulser.
Le son du V8 participe aussi à la fête. Lorsque la B7 est conduite de manière normale, le grondement se fait discret. Mais lorsqu’il est temps de passer à l’action, le 4,4L émet un grondement sourd qui va en s’amplifiant, nous confirmant sans équivoque que la cavalerie vient d’arriver à la rescousse.
De par les quatre embouts d’échappement fort impressionnants s’échappe une musique rauque et pénétrante.
Une suspension ajustable électroniquement et une stabilisation tout aussi à l’aise dans l’art de maîtriser le tangage garde la voiture droite comme une brique. En prime, la traction intégrale xDrive glisse littéralement des rails sous les énormes pneus de 21 pouces.
Une Série 7 transporte ses occupants en s’assurant de les dorloter dans un univers où domine luxueux et austère, à la manière BMW. La B7 fait la même chose mais ajoute à la balade une dimension athlétique qu’il n’est pas commun de voir dans une voiture de ce gabarit.
Cette limousine sur stéroïdes présente une silhouette imposante. Un becquet à l’avant et un aileron à l’arrière font leur boulot pour accentuer la stabilité de l’auto lancée à pleine vitesse. La calandre est percée des trappes d’aération nécessaires pour refroidir la transmission et l’huile. Pour la robe, on peut accepter le bleu métallique si particulier à la marque Alpina, ou alors demander à retrouver l’un des coloris habituels de la Série 7.
Lorsqu’on ouvre les portières, le conducteur et ses passagers sont accueillis par un B7 illuminé en bleu sur le seuil d’accès. Chic.
Le volant est particulièrement frappant. Outre le fait qu’il soit gainé d’un cuir Lavalina cousu main, il incorpore des contrôles pour le passage des vitesses. Mais au lieu des palettes habituelles qui se dressent derrière le boudin, les basculeurs sont en fait deux simples pastilles qu’on enfonce du bout du doigt. Le + à droite pour grimper les rapports, le – à gauche pour les rétrograder. Bien entendu, si la paresse l’emporte, le mode parfaitement automatique s’occupera de gérer les six vitesses.
La garniture est une boiserie noire et laquée qui rappelle un piano de concert, tandis que les multiples commandes contrôlées par la grosse mollette iDrive sont affichées dans une série de cadrans et d’écrans frappés du logo d’Alpina.
Sur la banquette, les passagers disposent d’espace à revendre. À l’arrière des deux appuie-tête avant ont été encastrés des écrans de télé et ce n’est là que le début de la longue liste de gâteries, certaines de série, d’autres optionnelles qui amènent le prix de cette B7 Alpina à 152 000$.