Les exportations québécoises en Inde stagnent depuis quatre ans. Mais elles pourraient rebondir dans les prochaines années, car l'économie indienne reprend des forces et devrait même surpasser la Chine en 2016.
En janvier, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que le PIB de l'Inde progressera de 6,5 % l'année prochaine, comparativement à 6,3 % pour la Chine. (Cette année encore, l'économie chinoise performera mieux que celle de l'Inde.)
En 2014, les expéditions du Québec à destination de l'Inde se sont élevées à 497 millions de dollars canadiens, soit sensiblement le même niveau qu'en 2010 à 482 M$, selon l'Institut de la statistique du Québec. Principalement du papier journal, des avions, des pâtes mi-chimiques de bois, ainsi que des hélicoptères et des simulateurs de vol.
Cette période de stagnation a suivi cinq années de forte croissance (corrélée à une croissance du PIB indien de 8,5 % par année). De 2005 à 2010 en effet, les exportations québécoises ont bondi de 121 %, pour atteindre 431 M$.
C'est pourquoi l'accélération attendue de la croissance économique de ce pays de 1,2 milliard d'habitants dans les prochaines années est de bon augure pour les Bombardier et autres CAE de ce monde.
Pourquoi l'Inde va-t-elle mieux ?
L'Inde profite notamment de la chute du prix du baril de pétrole. Depuis un an, le West Texas Intermediate (WTI) a dégringolé de 52 % à 48,29 $ US à la fermeture des marchés le 10 mars, selon Bloomberg.
Le nouveau dynamisme de l'économie indienne tient aussi aux réformes de libéralisation économique du nouveau premier ministre, Narendra Modi, élu en mai 2014.
De 2001 à 2014, il a été le premier ministre de l'État côtier du Gujarat, dans l'ouest du pays. Or, cette région affiche la plus forte croissance économique de l'Inde depuis des années (de 12 à 15 % par année en moyenne), soit pratiquement le double de la moyenne nationale.
L'Inde a une économie diversifiée, notamment dans le secteur manufacturier. Par exemple, le pays abrite une industrie automobile avec des constructeurs comme BMW et General Motors.
Le pays a aussi un important secteur des services. C'est en fait la principale source de croissance économique en Inde - il représente 57 % du PIB, selon le World Factbook de la CIA.
Par exemple, le fournisseur québécois de services en technologies de l'information CGI est implanté en Inde depuis 1991, notamment à Bangalore.
Avec sa vigueur retrouvée, l'Inde se démarque de l'ensemble des pays du BRIC, selon le FMI.
L'économie de la Chine ralentit, la Russie s'enfonce dans la récession, tandis que la croissance brésilienne est au neutre. Et la récente baisse des taux d'intérêt en Inde ne fera que faire rugir encore plus fort le tigre indien.