Bien exploitée, la carte du volet participatif auprès de la clientèle affaires peut constituer un ingrédient à succès pour un événement. Parlez-en à Simon Saint-Arnaud, qui produit les 24 h Tremblant depuis la toute première édition en 2001. Cet événement caritatif présenté à la station de ski Tremblant cumule record après record. Encore l'an dernier, ce sont plus de 3 400 participants qui ont généré 3,9 M $ de dons. Objectif pour le prochain événement qui se déroulera du 7 au 9 décembre : 4 000 participants et 4 M $ et plus de dons. Au moment d'écrire ses lignes, déjà plus de 3 000 participants étaient inscrits.
Quelle est la recette ? « Les 24 h Tremblant ne sont pas qu'une collecte de fonds. C'est un rendez-vous qui permet aux gens de vivre une expérience en famille, en groupe, entre amis. Il y a cinq ans, l'organisation a introduit la marche et la course à l'événement. Ces deux activités ont, du coup, permis à des entreprises de doubler, tripler, voire quintupler leur nombre d'équipes. L'une de ces entreprises a inscrit l'an dernier 24 équipes », indique le producteur Saint-Arnaud.
L'organisation a tenté de reproduire le même schéma avec un 24 h Vélo. L'événement a été présenté de 2011 à 2015. « Malheureusement, on a mis fin à l'activité. L'événement coûtait trop cher à produire. À peine 50 % des dons étaient versés aux organismes. On a donc laissé tomber pour se concentrer uniquement sur notre formule gagnante qui rapporte, elle, plus de 80 % aux organismes que nous aidons. »
Un taux de rétention qui frôle les 100 %
L'organisation du Grand défi Pierre Lavoie n'a pas non plus de problème de participation. En fait, si, elle en a un. Depuis six ans, elle doit refuser une bonne trentaine d'équipes qui veulent prendre part à l'événement de 1 000 km qui se déroule sur cinq jours.
« Ce sont près de 98 % des 215 équipes qui renouvellent d'année en année leur inscription. Ce qui laisse de la place pour seulement de quatre à cinq nouvelles équipes par année. Nous devons donc procéder par tirage », indique Stéphanie Charrette, directrice des communications pour le défi.
Afin de composer avec cette forte demande tout en limitant la frustration des participants refusés, l'organisation a ajouté un événement dans l'événement qu'elle appelle la Boucle. « Il s'agit de la plus longue des 13 étapes du circuit emprunté par les équipes. Lors de la première année, plus de 2 000 participants se sont inscrits pour cette sortie en vélo de plus de 120 km. En juin dernier, ils étaient plus de 5 000. De ce groupe, plus de la moitié des participants étaient inactifs ou très peu actifs six mois avant la tenue de l'événement », signale fièrement Mme Charrette. L'activité physique, dit-elle, est devenue très mobilisatrice.
Un facteur de mobilisation que souhaite utiliser l'organisateur du Triathlon international de Montréal, Patrice Brunet. Depuis deux ans, l'événement qui attire les meilleurs triathloniens du monde dans le Vieux-Port de Montréal, à la fin du mois d'août, propose aux entreprises le défi BDC. Présentée en matinée, le samedi matin, l'activité constitue un triathlon sprint, soit 750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course. « Les participants, qui sont accueillis dans l'aire VIP, peuvent ensuite suivre le déroulement de la compétition des femmes qui a lieu en après-midi. Notre formule gagne en popularité, souligne M. Brunet. Une quarantaine d'équipes se sont inscrites pour l'édition 2018, soit quatre fois plus que l'an dernier. »
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