Depuis 2002, fdmt a surtout vendu ses produits au Québec et en Ontario. Mais une forte demande de la France l'amène à se lancer dans l'exportation. Un projet emballant, mais pas toujours simple.
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fdmt se spécialise dans le matériel éducatif et les outils sensoriels destinés notamment aux enfants ayant des besoins particuliers, comme les autistes.
Parmi ses produits phares, des couvertures et des animaux fabriqués en lycra, brillants et emplis de billes pour les alourdir. Ils sont très utiles aux ergothérapeutes, car ils contribuent à calmer et à rassurer les enfants avec qui ils travaillent.
«Nous sommes les seuls au Canada à nous spécialiser dans ce créneau», lance la présidente, Karine Gagner.
Forte demande en France
Le chiffre d'affaires de cette entreprise de 20 employés connaît une croissance avoisinant les 20 % par année, en moyenne, depuis plus de six ans. Présentement, les trois quarts des ventes sont réalisées au Québec. Cela pourrait bientôt changer.
«La demande est très forte en France, notamment du côté de distributeurs», explique Karine Gagner.
L'entreprise de Longueuil a commencé en douce, en y distribuant le Time Timer. Ce cadran offert en différentes tailles permet aux enfants de bien visualiser l'écoulement du temps, grâce à un disque rouge diminuant de seconde en seconde.
Maintenant, fdmt compte se lancer dans l'exportation des jouets lourds, les plus populaires de leurs produits. Cela pose toutefois certains défis.
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Certification obligatoire pour l'Europe
Car, avant de pouvoir être vendu en Europe, un produit doit obtenir la certification CE, obligatoire pour tous les produits en circulation dans l'Union européenne. Et les règles sont particulièrement strictes lorsqu'il s'agit de jouets destinés aux enfants.
Karine Gagner estime avoir dépensé de 7 000 à 8 000 $ afin d'obtenir cette certification pour un produit, sans compter le temps. Et comme la procédure est relativement complexe, elle a fait appel à l'aide du Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ).
Elle est tombée au bon endroit. Jean Thibodeau, conseiller, exigences normatives à l'exportation au CRIQ, se fait justement une spécialité de repérer les différentes normes exigées pour les produits sur divers marchés et d'en suivre les évolutions les plus récentes, afin d'éviter de mauvaises surprises aux entreprises d'ici.
Cet expert a d'ailleurs été délégué par le ministère des Relations internationales et de la Francophonie afin de participer aux discussions sur l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne. «Cet accord facilitera l'exportation de certains produits québécois, notamment en permettant de les faire certifier ici, au Québec», souligne-t-il.
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Il admet qu'il n'est pas toujours facile pour les PME de se retrouver dans toutes ces certifications. «Il y a des approches très différentes entre les divers marchés, explique-t-il. En Europe, c'est au manufacturier de s'assurer que ses produits répondent aux normes et règlements. Plus le produit est complexe, par exemple s'il fonctionne à l'électricité, plus les exigences sont élevées.
«Aux États-Unis, la certification se fait par un organisme externe, comme le Groupe CSA, qu'il faut payer», ajoute-t-il. Quant à la Chine, qui exige la certification CCC (China Compulsory Certification, certification de produit obligatoire en Chine), c'est carrément un autre monde, selon lui. «Il tend à y avoir plus de frais et d'étapes, et c'est très surveillé», prévient-il.
Dans le cas de jouets comme ceux de fdmt, il est relativement simple de procéder, puisque les normes sont faciles à repérer.
Cependant, si vous voulez vendre des supports à tuyaux industriels, il est impératif de dénicher un spécialiste. Il sera complexe de trouver l'ensemble des normes auxquelles il faut se conformer, et il y aura beaucoup de tests à mener.
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Les États-Unis dans la mire
Heureusement, les pays tentent d'harmoniser leurs procédures et leurs normes, notamment en raison des nombreux accords de libre-échange qui favorisent la circulation des produits.
À terme, cela pourrait faciliter la tâche de Karine Gagner, qui tourne aussi son regard vers les États-Unis, un marché qu'elle juge un peu plus difficile à percer.
«Les Américains semblent moins intéressés par des produits haut de gamme que par des produits de masse ayant des marques de commerce, comme Disney, souligne Mme Gagner. Mais nous y avons plusieurs fournisseurs, dont certains souhaitent distribuer nos produits.»
FDMT
Matériel éducatif et outils sensoriels
Nombre d'employés: 20
Lieu: Longueuil
Fondation: 2002
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