MOIS DU GÉNIE. C'est sur le thème « Il y a une place pour toi en génie » que se déroule actuellement la 29e édition du Mois national du génie. Plus de 500 activités auront lieu d'un océan à l'autre, dans l'espoir de susciter l'intérêt des jeunes âgés de 12 à 18 ans envers la profession d'ingénieur. Les membres de cette communauté professionnelle seront aussi invités à partager leur passion pour leur métier grâce à divers événements et messages diffusés sur plusieurs plateformes, dont les réseaux sociaux.
« Nous voulons à la fois montrer aux jeunes que le génie est pour tout le monde et encourager des personnes d'horizons et d'intérêts divers à s'orienter vers ce domaine d'avenir. Qu'il s'agisse d'aider les diabétiques, de concevoir de nouveaux systèmes de transport, de lutter contre les changements climatiques ou de combattre la pauvreté, les défis seront de plus en plus nombreux et complexes », explique Shelley Ford, porte- parole d'Ingénieurs Canada, l'organisme national qui chapeaute les douze associations provinciales et territoriales chargées de réglementer la pratique du génie au pays.
L'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) et ses 11 comités régionaux mettent encore cette année la main à la pâte. Au menu : du soutien financier et bénévole à des activités tenues partout dans la province, telles que les Expo- sciences régionales et autochtones, la Compétition de robotique First au Québec et Les filles et les sciences. Des visites ponctuées d'ateliers pratiques dans les écoles secondaires figurent aussi au programme.
« C'est en grande partie grâce à l'implication des ingénieurs bénévoles de nos comités régionaux que le Mois national du génie connaît année après année un franc succès, souligne la présidente de l'OIQ, Kathy Baig. Qui plus est, la 29e édition prend une saveur toute particulière, étant donné que l'Ordre célèbre ses 100 ans en 2020. » À noter que l'OIQ n'organise pas d'activités à proprement parler, mais participe aux événements d'organisations qui se tiennent un peu partout au Québec en mars.
Faire la différence
Jean-Luc Joyal, directeur d'usine à Soprema Canada, s'implique depuis plus de six ans à titre de membre bénévole du comité régional de la Mauricie et du Centre- du-Québec. Au fil de son engagement, l'ingénieur mécanique de 32 ans a visité maintes écoles secondaires de la région, en plus d'animer des kiosques lors d'Expo-sciences. Il raconte avoir assisté à des « moments eurêka » au cours desquels il a littéralement vu une lumière, celle de la passion, s'allumer dans le regard de ses jeunes interlocuteurs.
« Je crois en la nécessité de créer de l'ouverture et de la compréhension envers le métier d'ingénieur. Un médecin, on le sait ce qu'il fait : on le consulte. Pas un ingénieur, malheureusement », regrette-t-il. De là sa motivation à prendre le bâton de pèlerin afin de rendre sa profession plus concrète. « Le secondaire est un moment critique pour les jeunes, qui sont appelés à effectuer des choix qui auront une incidence certaine sur leur avenir professionnel. Pour que cela se fasse de manière éclairée, il faut qu'ils aient été exposés à un large éventail de possibilités de carrière en génie », conclut-il.