STGM Architectes a réussi à faire passer son nombre d'employés de 80 à 120 entre 2016 et 2017, un bond de 50 %. Son chiffre d'affaires, lui, a crû de 116 % depuis cinq ans, passant de 11 millions de dollars l'an dernier à 14 M $ cette année. Sa stratégie de croissance ? La fusion-acquisition. Comment s'assurer que soit un succès ? «La chimie, c'est vraiment l'élément-clé», dit Michel Gingras, architecte associé chez STGM.
En 2015, l'entreprise faisait l'acquisition de Topo, ajoutant ainsi sept personnes à son équipe. L'an dernier, elle acquérait BFH et son équipe de sept personnes. Cette année, STGM a fait l'acquisition de Cobalt, qui l'a fait grandir de 39 personnes.
Trouver la bonne firme à acquérir a toujours été d'une importance capitale. M. Gingras estime qu'environ les deux tiers des rencontres que réalise STGM avec des cibles potentielles n'aboutissent pas en fusion-acquisition.
Concrètement, quels sont donc les ingrédients de cette chimie ? Il s'agit principalement d'une vision et d'une culture partagées. Si ces éléments sont présents, l'étape des avocats et des papiers se déroulera bien par la suite, estime M. Gingras. Sinon, il faut avorter.
«Nous n'achetons pas une usine dont on peut changer le directeur et maintenir la production, explique M. Gingras. Nous invitons des individus à joindre notre équipe.» Fondée en 2001, STGM tente aujourd'hui de consolider ses expertises en plus de faire des ajouts complémentaires. L'acquisition de BFH, par exemple, a permis à l'entreprise d'accueillir sept experts dans le domaine de la restauration de bâtiments patrimoniaux à son équipe actuelle de trois experts. L'acquisition de Cobalt, une firme spécialisée en transports publics, Aéroports de Montréal et la STM, a plutôt permis à la firme d'offrir une plus large gamme de services.
Pour connaître une croissance durable, STGM évite d'avaler trop rapidement les firmes. «Il faut éviter de prendre des bouchées trop grandes et se donner le temps de bien intégrer une acquisition avant d'en faire une autre», dit M. Gingras.
Par-dessus tout, il conseille aux entreprises qui voudraient croître par fusion-acquisition de garder l'oreille attentive à tout moment pour détecter les bonnes occasions, en plus de toujours rester actives dans le milieu et de se tenir bien connectées pour être informées par les bonnes personnes aux bons moments. Il suit d'ailleurs ses propres conseils. «Non seulement avons-nous déjà entamé des discussions pour notre prochaine fusion-acquisition, mais nous planifions également ouvrir sous peu de nouveaux dialogues, dit-il. Nous restons à l'affût pour 2019.»
CLIQUEZ ICI POUR CONSULTER LE DOSSIER «LES RECETTES DE CROISSANCE DES 300»