«Dans notre domaine, si tu as le bon chargé de projet, tu as le bon produit, dit Moïse Gagné, président de LGT. Les ressources humaines représentent notre premier vecteur de croissance.»
Les ressources humaines constituent à la fois l'atout majeur de cette firme de service-conseil spécialisée en ingénierie du bâtiment et son plus grand défi en cette période de rareté de la main-d'oeuvre.
Affichant une croissance entièrement interne de plus de 65 % en deux ans, la PME de Québec est passée de 103 à 122 travailleurs et devrait en compter 130 à la fin de l'année.
Elle a ouvert un nouveau bureau à Rimouski en 2010, avant d'en ajouter deux autres à Laval et à Sept-Îles en 2017. Alors qu'il ne comptait que le vice-président Bruno Ste-Croix et son adjointe à son ouverture, le bureau de Rimouski est devenu le plus important bureau d'ingénierie du Bas-Saint-Laurent, avec 25 personnes. Le bureau de Laval compte déjà trente ressources.
«Cette croissance est propulsée par la réputation de la firme, le soutien de nos clients et la qualité de nos services, laquelle vient en grande partie de nos chargés de projet qui sont très impliqués», soutient M. Gagné.
Créer un sentiment d'appartenance
Puisque les employés se trouvent au coeur du succès de LGT, les dirigeants souhaitent créer un environnement de travail propice au recrutement et à la rétention des talents.
M. Gagné n'hésite pas à dire que LGT veut être perçue comme le Google ou l'Ubisoft des firmes d'ingénierie. Il souhaite que les gens aient autant envie de travailler chez LGT que dans ce type d'entreprise. «Ces sociétés sont attirantes en raison de leur structure organisationnelle, du sentiment d'appartenance développé chez leurs employés et de la qualité de leur climat de travail ainsi que de leurs produits et services, dit-il. C'est ce que nous voulons atteindre.»
La croissance demeure l'objectif de M. Gagné depuis qu'il a intégré, en 2010, un groupe de relève créé par les deux fondateurs Denis Lemieux et Serge Fournier.
Avec trois autres associés, il bénéficie d'un financement à l'interne par les fondateurs et hérite d'un objectif clair : faire croître l'entreprise. Après avoir acheté 49 % des parts en 2011, les associés acquièrent les 51 % restant en janvier 2016, grâce notamment à l'appui de Desjardins et du Fonds de solidarité FTQ. «La bonne croissance affichée entre 2011 et 2016 nous a permis d'obtenir d'excellentes conditions de financement avec ces deux grands joueurs», note M. Gagné.
Le transfert de l'entreprise a aussi été l'occasion de revoir à l'interne tous les organigrammes et de définir clairement les rôles, les responsabilités et les tâches pour tous les employés. Il s'agissait de s'assurer que tous occuperaient un poste qui correspond à leurs habiletés et leurs aptitudes, afin qu'ils évoluent dans des conditions propices au succès, et que les nombreuses recrues qui intègrent la firme annuellement ne diluent pas sa culture.
«C'est particulièrement important chez les jeunes travailleurs que nous recrutons, lesquels souhaitent bien connaître leur rôle et leurs objectifs dans l'entreprise, et sentir qu'ils pourront y exceller», ajoute M. Gagné.
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