LA CYBERSÉCURITÉ, UN IMPÉRATIF COMMERCIAL. L’intelligence artificielle (IA) est devenue un élément de protection contre les assaillants numériques. Ses aptitudes de détection sont énormes.
« L’IA a transféré le pouvoir de l’humain vers la machine, que ce soit pour une attaque ou se défendre », fait remarquer Dmitri Vitaliev, fondateur de l’entreprise montréalaise eQualitie.
Puisque ce sont souvent des algorithmes qui contrôlent les ordinateurs pour lancer des attaques, l’IA est en mesure d’identifier ces « patterns » beaucoup plus efficacement qu’un humain. Ses capacités à protéger un réseau sont donc de loin supérieures. Pour les attaques, l’apprentissage automatique est moins efficace, selon lui.
« Pour mener une attaque réussie contre un réseau sécurisé, cela prend de la créativité pour trouver de nouveaux moyens ou d’autres portes d’entrée, affirme-t-il. Et les machines ne sont pas bonnes pour ça. Elles sont habituées à faire des choses qui ont déjà été réalisées. »
« Mais même si les machines détectent 95 % des attaques, nous devons maintenir le même nombre d’employés, car ce 5 % représentent les assauts les plus sophistiqués qui peuvent mettre ton système à plat. »
Cette relation approfondie entre l’IA et l’humain risque toutefois d’avoir un effet pervers.
« Plus notre défense est sous la responsabilité des machines, moins on devrait savoir comment se protéger, juge Dmitri Vitaliev. Donc moins on porte attention, plus il y aura des occasions pour les attaquants. »