Les voitures actuelles sont intelligentes, pas de doute. Elles sont pleines de gadgets électroniques qui leur permettent de «voir» les obstacles, de dépister les lignes de la chaussée et de prévenir leur conducteur en cas de pépin. Mais ce n'est là que le début d'une technologie qui pourrait conduire à la création de voitures autonomes et écologiquement plus sensées.
C'est du moins l'ambition du constructeur suédois Volvo et de son partenaire technologique Ericsson, qui travaillent main dans la main pour créer une voiture capable de «parler» aux chauffeurs, mais aussi à son environnement. «Nous croyons fermement que la voiture autonome sera bientôt une réalité, mais pour fonctionner, elle aura besoin d'un maximum d'information. C'est ce que nous tentons de développer», a expliqué Charlotta Sund, responsable, Europe et Asie, chez Ericsson.
Dans les faits, le système imaginé par l'entreprise suédoise prévoit la mise en place d'une infrastructure capable de communiquer avec les voitures. Les véhicules sont déjà équipés de nombreux capteurs qui analysent chacun des éléments de la route. Si un système de communication était capable de percevoir ces données et de les transmettre aux autres usagers, cela permettrait d'avoir un meilleur portrait de la situation.
Et l'environnement ?
Par exemple, une voiture roule sur une plaque de glace. Alors qu'elle perd une partie de son adhérence, son capteur envoie un message aux véhicules qui suivent pour les prévenir du danger. Au même instant, le capteur transmet un autre message indiquant la nécessité d'un déglaçage. Et l'auto pourrait aussi lancer un avertissement aux lampadaires qui bordent la route, qui s'illumineraient alors d'une couleur différente pour créer une alarme visuelle.
Ce n'est là qu'une des applications prévues par Ericsson. Comment ce genre de communication de voiture à voiture pourrait-elle influencer la consommation et rendre les voitures plus écologiques ? Notamment en contribuant à mieux planifier les distances ou en créant des trajectoires qui élimineraient toute forme de congestion du trajet prévu, en tenant compte des messages reçus des autres véhicules.
Science-fiction que tout cela ? Pas vraiment, dit Charlotta Sund, puisque la plupart de ces capteurs sont déjà installés sur les voitures. «Nous sommes persuadés que la sécurité et l'environnement seront mieux servis par ce genre de technologie, et elle pourrait bien faire son apparition dans un avenir pas si lointain».
Volvo prévoit la mise en marché de voitures partiellement autonomes d'ici 2020.