En 2015, le chiffre d'affaires d'Industries Jaro a doublé en quelques mois. Une bonne nouvelle pour la PME de Drummondville, spécialisée dans la fabrication en aluminium de cabines téléphoniques et de bornes interactives, entre autres. Mais la productivité devait suivre.
L'entreprise a réorganisé sa ligne de production, doublant sa productivité dans certains modèles de produits. «Un investissement de près de 500 000 $, qui incluait de nouveaux équipements d'assemblage», précise le pdg, Jacques Caya.
Il fallait aussi trouver de la main-d'oeuvre. L'effectif est passé de 8 à 16 employés l'année dernière, et s'élève aujourd'hui à 20. Après s'être fait dire à maintes reprises par des collègues que les soudeurs se faisaient rares, Jacques Caya a découvert les siens en claquant des doigts. Mais il a peiné à dénicher des journaliers.
Où sont les travailleurs ?
Cette difficulté n'étonne pas Claude Dupuis, directeur général de Perform, le comité sectoriel de la main-d'oeuvre dans la fabrication métallique industrielle. Il note que les entreprises en deuxième et troisième transformation des métaux font toutes face à la rareté de personnel.
«Au début des années 2000, l'industrie de la construction connaissait un fort élan, alors que l'industrie manufacturière semblait plutôt morose, en raison de la fermeture de grandes entreprises, rappelle M. Dupuis. Quand on compare les inscriptions dans les programmes professionnels et techniques, on voit clairement une augmentation des inscriptions dans les filières liées à la construction, qui correspond à peu près à leur diminution dans les filières liées à la transformation métallique.»
De son côté, Malika Cherry, directrice de la Société de la Vallée de l'aluminium, a remarqué une difficulté à recruter des gestionnaires, ainsi qu'un problème de relève mettant en péril certaines PME dont le fondateur approche l'âge de la retraite.
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