Comment soutenir le démarrage et la croissance des Cascades et des CGI de demain ? Pour le savoir, Les Affaires et La Jeune Chambre de commerce de Montréal ont réuni, le temps d'une matinée, une soixantaine d'entrepreneurs et de représentants d'organismes de soutien à l'entrepreneuriat.
Mercredi 18 octobre. Il n'est que 7 h 30, mais le niveau de décibels est déjà élevé au rez-de-chaussée des bureaux montréalais de Sid Lee. Avant même le début des activités, les invités discutent avec animation. Quelques minutes plus tard, les voici scindés en dix groupes. Leur mission : passer au crible l'écosystème de l'entrepreneuriat québécois, relever ses faiblesses et proposer des solutions pour l'améliorer. La grande consultation désirs et réalités est lancée.
Les six thèmes discutés lors de cette journée ont été sélectionnés par les participants eux-mêmes, afin de s'assurer qu'ils portent sur leurs préoccupations réelles : l'accompagnement, le financement, la croissance et les ressources humaines, la fragmentation de l'écosystème, ainsi que la commercialisation/exportation.
Briser les silos
Plusieurs constats se dégagent de ces fructueuses discussions. Certains donnent matière à se réjouir. En effet, la plupart des intervenants présents mesuraient le chemin parcouru en entrepreneuriat au Québec ces dernières années. Le désir entrepreneurial est maintenant très élevé. Un Québécois sur cinq a l'intention de démarrer une entreprise (plus de quatre sur dix chez les jeunes de 18-34 ans) et un sur dix effectue des démarches en ce sens (15,1 % chez les 18-34 ans), selon l'Indice entrepreneurial 2016 du Réseau M.
De l'avis général, le Québec regorge déjà de ressources pour soutenir les entrepreneurs, et d'argent pour financer leurs projets.
Ce qui reste à faire, selon la vaste majorité des intervenants, c'est d'harmoniser et surtout de personnaliser un écosystème de l'entrepreneuriat axé sur les programmes, plutôt que sur l'accompagnement, et dont les acteurs ont encore tendance à travailler en vase clos. Les entrepreneurs rêvent de services et de financement ouverts à tous les types d'entrepreneurs, peu importe leur âge ou leur origine. Ces outils doivent répondre à leurs besoins précis et tenir compte de leurs nombreuses contraintes de temps et d'argent.