Si l'essor du coworking impressionne, il s'agit là d'une réponse toute logique à l'éclatement du monde du travail.
De 2005 à 2015, le nombre de travailleurs autonomes a augmenté de 10 % dans la province, selon l'Institut de la statistique du Québec. De 1 800 à 2 600 start-up emploient près de 8 000 personnes, souligne le «Portrait de l'écosystème start-up montréalais» publié en novembre. C'est sans compter le phénomène des slashers, des gens qui effectuent plusieurs contrats simultanément ou qui passent d'un emploi à l'autre, ni des grandes firmes, comme Deloitte, qui encouragent le télétravail. En outre, les intentions entrepreneuriales ont triplé en 10 ans : de 2007 à 2016, le taux de Québécois voulant se lancer en affaires est passé de 7 % à 21 %, a révélé l'Indice entrepreneurial 2016 du Réseau M.
Le coworking est donc le corollaire de la mutation du travail. «Une» des réponses, insiste Viviane Sergi, professeure au Département de management et technologie de l'UQAM. «Bien que le coworking soit une tendance forte, nous manquons de recul, nous sommes en plein dans "l'expérience". Je ne suis pas prête à prédire la mort du bureau traditionnel, mais c'est intéressant de constater la multiplication des possibilités. Certains espaces, ça se voit beaucoup en Europe, mutualisent des services. Des communautés sont refondées.»
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