Jean-Philippe Bouchard, co-fondateur de l’entreprise Thé à Boire, fait partie des six entrepreneurs finalistes du Défi jeunes pousses en croissance Banque Scotia, propulsé par Les Affaires et le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec.
À la suite d'un concours de pitch devant jury, il a été sélectionné pour participer à la grande finale provinciale, le 2 décembre. Le lauréat 2022 remportera un grand prix de 20 000 dollars et sera interviewé par un journaliste de Les Affaires.
Un prix «Coup de coeur du public» sera également remis à l'entrepreneur dont le pitch aura reçu le plus de mentions «j'aime» sur notre page Facebook. Pour voter, c'est par ici!
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Accompagné de quatre associés, Jean-Philippe Bouchard a lancé Thé à Boire, une compagnie de boissons énergisantes naturelles distribuées dans de jolies canettes vitaminées. Rencontre avec un entrepreneur positif et coloré qui ne se prend pas au sérieux, à l’image de sa marque.
«On est une équipe hors de l’ordinaire», entame Jean-Philippe Bouchard. «Sur cinq associés, trois dont moi viennent de la restauration, un autre du théâtre et le dernier de l’immobilier.» Tous les cinq réalisent que pour s’énergiser et passer à travers le petit down de l’après-midi, il n’existe pas d’autres alternatives que les célèbres boissons qui affichent une longue liste d’adjuvants et de sucre, aux effets secondaires indésirables — dont palpitations et crash d’après caféine.
Partis de ce constat, ils se lancent dans des tests d’infusions de feuilles de Yerba maté, arbre d’Amérique du Sud, aux multiples vertus énergisantes. Les feuilles bios qu’ils utilisent, issues du commerce équitable, proviennent de la coopérative agricole de Montecarlo en Argentine.
«Les feuilles du Yerba maté renferment caféine et théobromine aux vertus énergisantes et stimulantes sans procurer l’habituel contrecoup du café. Pas de gros pic d’énergie et donc pas de crash non plus», explique l’entrepreneur qui a servi de cobaye, tout comme ses associés. Autres testeurs des infusions énergisantes, les clients des deux tavernes montréalaises Midway et Marion, dont Jean-Philippe est l’un des co-propriétaires. La réponse s’avère excellente. Le produit est lancé et décliné en trois saveurs: tropicale, pamplemousse, mûre et hibiscus.
Découvrez le pitch avec lequel il s'est démarqué lors de la demi-finale:
Un univers cohérent coloré et empreint d’humour
«On a une approche “pince-sans-rire” face au quotidien», s’amuse Jean-Philippe Bouchard. Une approche en forme de pied de nez à l’univers des classiques boissons énergisantes, traditionnellement très orientées communauté «motocross» et sports extrêmes. «On s’adresse principalement à la société active, souvent surmenée, qui essaie tant bien que mal de s’accomplir au travail avant de revenir à la maison pour s’occuper de sa jeune famille.»
Chaque canette est l’œuvre d’une illustratrice d’ici reprenant les couleurs vibrantes de Mana Yerba maté. La bleue, mûre et hibiscus, c’est Camille Charbonneau ; la rose, pamplemousse, Catherine Baballero ; la jaune, pamplemousse, c’est Jannick Rousseau. Quant à la campagne publicitaire, elle est signée Jean-Philippe Dugal, célèbre designer graphique.
«Sur le site, on trouve aussi des hoodies, des tuques, des vêtements agréables à porter», raconte l’intéressé. Tout y est siglé de la fameuse feuille de Yerba maté, ancien logo de la compagnie. La ligne de vêtements à venir sera estampillée cette fois-ci des codes visuels actuels, pour plus de cohérence.
À la question, la compagnie va-t-elle bien?
La réponse est oui. Deux chiffres en disent long: 195 316 canettes ont été vendues en deux ans à travers les 698 points de vente que compte la jeune entreprise.
«Ce sont des points de vente indépendants. Dans un avenir proche, on souhaiterait entrer dans des grandes chaînes, et être distribué dans tout le Canada!», explique avec enthousiasme Jean-Philippe Bouchard qui réalise la chance qu’ils ont d’être entrepreneurs au Québec, parce que soutenus et encouragés notamment par les chambres de commerce.
«Et puis au Québec, on a un vrai souci d’acheter local, ce qui n’est pas le cas dans toutes les autres provinces!»