Une rare succession de bonnes nouvelles fait rebondir l'action de SNC-Lavalin (Tor., SNC, 43,98 $). La société a été choisie afin de construire le nouveau pont Champlain, de déposer une soumission finale pour un train léger sur rail, près de Toronto, et enfin de concevoir une centrale au gaz naturel au Nouveau-Mexique. De meilleurs résultats que prévu pour l'autoroute 407 à Toronto donnent aussi plus de valeur à cette concession. Pour Maxim Sytchev, de Dundee, les deux premiers contrats, d'une valeur potentielle de 3 G$, confirment que les accusations criminelles de fraude et de corruption en Libye n'empêchent pas l'entreprise montréalaise de rafler des contrats gouvernementaux. Chris Murray, d'AltaCorp, s'attend d'ailleurs à ce qu'Ottawa assouplisse ses règles d'intégrité pour éviter à SNC-Lavalin un bannissement de 10 ans, si elle est trouvée coupable de corruption. Malgré les amendes potentielles et le risque d'autres révélations concernant le contrat du CUSM, Yuri Lynk, de Canaccord Genuity, reste convaincu que le titre est sous-évalué, parce que ses bénéfices déprimés rebondiront. Frederic Bastien, de Raymond James, est moins optimiste, car les infrastructures ne dégagent pas de bonnes marges. Pour sa part, la Caisse de dépôt et placement du Québec continue de soutenir SNC-Lavalin, avec l'achat de 125 M$ d'actions additionnelles en mars, ce qui porte son intérêt à 12,1 %.
L'action a rebondi de 21 % depuis son creux annuel du 6 mars 2015
Source : Bloomberg