Si l’économie est clémente pour Berkshire Hathaway(NY., BRK.B), Dame Nature l’a nettement moins été ces derniers mois: les ouragans qui ont frappé les États-Unis et le tremblement de terre au Mexique ont grugé les bénéfices du conglomérat de Warren Buffett au troisième trimestre.
Berkshire a indiqué vendredi après la clôture des marchés que les ouragans Harvey, Irma et Maria ont occasionné une perte avant impôts de 3G$US ou de 1,95G$US après impôts.
Le bénéfice net de l’entreprise établie à Omaha, au Nebraska, a chuté de 43% pour s’établir à 4,07G$US ou 2473$US par action de catégorie A, comparativement à 7,2G$US ou 4379$US au même trimestre de l’an dernier.
Les revenus ont en revanche progressé de 2,9% à 60,5G$US. En excluant les gains de placements et les gains ou pertes sur les produits dérivés, les recettes ont plutôt grimpé de 7,2%, souligne Greggory Warren, analyste de Morningstar.
Au 30 septembre, la valeur comptable de l’action de Berkshire, qui sert d’étalon de mesure de la valeur intrinsèque du conglomérat, était en hausse de 14,4% par rapport à la même période l’an dernier pour s’établir à 187435$US. C’est légèrement mieux que la valeur anticipée de 187088$US par l’analyste de Morningstar. La solide performance du portefeuille d’actions du conglomérat a grandement contribué à l’augmentation de la valeur comptable, note M. Warren.
Encaisse record
Berkshire a terminé le trimestre avec des liquidités record de 109,3G$US, en hausse de 9,6% depuis la fin du deuxième trimestre et de 26,5% depuis le début de l’exercice. M. Buffett n’a racheté aucune action de son conglomérat à ce jour en 2017.
Comme M. Buffett aime garder un coussin de 20G$US pour parer aux pertes imprévues dans le secteur des assurances, il dispose d’un solide trésor de guerre pour réaliser une acquisition d’envergure. M. Warren calcule que Berkshire peut piger jusqu’à 60G$US dans son coffre-fort pour une éventuelle transaction.
L’encaisse demeure un beau problème pour l’homme d’affaires de 87 ans. Les liquidités s’accumulent à une vitesse rapide, mais les occasions semblent rares dans un marché où les valorisations des entreprises sont en général jugées élevées.
Comme c’est toujours le cas, le plus suivi des investisseurs est prêt à saisir des occasions lorsque le vent deviendra défavorable en Bourse et pour l’économie dans son ensemble.
M. Buffett ne semble pas encore enclin à utiliser ses abondantes liquidités pour racheter des actions au cours actuel. L’analyste de Morningstar estime qu’il changerait d’idée si le titre de catégorie B reculait à 149,95$US, selon les paramètres qu’il a fixés dans le passé, soit 20% de moins qu'à son cours de clôture de vendredi.