L’investisseur le plus influent de la planète, Warren Buffett, ne l’a pas dit aussi clairement dans sa lettre annuelle aux actionnaires publiée samedi, mais en entrevue à CNBC lundi matin, il a été catégorique: «nous ne nous trouvons pas dans une bulle».
La hausse marquée des Bourses au cours des derniers mois et les records qui se succèdent jour après jour à New York ont fait dire à plusieurs observateurs que les marchés sont surévalués, voire même dangereusement chers.
M. Buffett soutient que les actions méritent une valorisation plus élevée en raison des faibles taux d’intérêt. En revanche, si les taux d’intérêt montaient, les marchés seraient plus chers, a-t-il précisé.
Le vénérable homme de 86 ans a dit à la chaîne financière américaine lundi matin que son conglomérat Berkshire Hathaway(NY., BRK.B) avait investi 20 milliards de dollars en Bourse depuis la veille des élections à Washington.
Il a notamment plus que doublé sa participation dans Apple(Nasdaq, AAPL) depuis le début de la nouvelle année, une transaction plutôt surprenante compte tenu de sa prudence à l'égard des titres technologiques.
«Un dynamisme incroyable»
L’homme d’affaires d’un optimisme inébranlable–c’est peut-être un de ses plus grands avantages concurrentiels– a par ailleurs mentionné que l’économie américaine était d’un dynamisme «incroyable», ajoutant qu’il y aura des hauts et des bas en cours de route, mais que «les États-Unis reviennent toujours et gagnent».
Son optimisme frappe encore plus que d'ordinaire lorsqu'il est mis en parallèle avec une citation de Michael Sabia, grand patron de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Au moment où l’institution a dévoilé ses résultats annuels vendredi, il a mentionné que «historiquement, les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas, les marchés boursiers aussi hauts, la volatilité aussi faible et le niveau de confiance des investisseurs aussi élevés».
Certes à court terme, nous ne sommes pas à l’abri d’un recul des indices. Après tout, le marché haussier américain va amorcer sa neuvième année dans moins de deux semaines. Cela dit, je ne parierais pas contre Warren Buffett. Et vous?
P.S.: à mes fidèles lecteurs qui suivent Warren Buffett, je reviendrai prochainement avec des chroniques plus approfondies sur ses récents propos.