BLOGUE INVITÉ. Julie est une entrepreneure accomplie. Travailleuse acharnée, elle avait un rêve et elle a tout fait pour l’atteindre. Créé il y a plus de 20 ans, son entreprise œuvre dans le milieu de l’événementiel. Elle en a fait des heureuses et des heureux. Elle a multiplié les sourires sur les visages et accompagné beaucoup de gens dans des moments cruciaux de leur vie. Aujourd’hui, c’est Julie qui a besoin d’un sourire. Après toutes ces années de durs labeurs, la pandémie a eu raison d’elle. Elle doit se résoudre à faire faillite.
L’humilité d’un message sur Facebook
J’ai été très touché par l’histoire de Julie. En ces temps difficiles, on parle beaucoup des entrepreneurs qui à bout de bras ont réussi à sauver leur entreprise. Mais qu’en est-il de ceux qui doivent se résigner et abandonner leur rêve? Un destin brisé par une pandémie qui ne nous l’a pas rendu facile. Julie, ce pourrait être vous ou moi. Cette inspirante entrepreneure a eu l’humilité de partager son histoire sur Facebook. Son message est coup de poing. Il va droit au cœur.
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Briser les tabous
Pour reprendre ses mots, Julie a décidé de raconter ce qui lui arrivait pour «briser les tabous dans tous les sujets qui peuvent nous faire perdre de l’altitude». Je n’aurais pas pu mieux dire. En affaires, l’échec, l’abandon et la faillite ne sont pas des mots que l’on idéalise. Et c’est tant mieux. Après tout, n’est-ce pas Oscar Wilde qui disait qu’il faut «toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles» ? Pourtant, dans toute vie d’entrepreneur vient un moment où l’on doit traverser une situation décevante, pour ne pas dire quelques-unes, qui nous fait perdre de l’altitude. Avec le recul, on se rend compte que c’est souvent pour le mieux. Mais sur le coup, ce n’est pas chose facile.
Les vraies affaires
Cette histoire m’a amené sur une piste de réflexion. En entrepreneuriat, peut-on réellement dire les vraies affaires? Mon amie entrepreneure Anne Marcotte en a fait le sujet principal de son blogue sur Les Affaires. Julie, elle, craint d’être jugée en partageant son histoire. Que vont dire les gens? Qu’elle a fait une faillite payante? Qu’elle a laissé tomber son équipe ou son rêve? Pourtant, à ses dires, rien de cela ne tient la route. L’humain est somme toute paradoxal. D’un côté, nous avons parfois un peu de difficulté à composer avec le succès. De l’autre, la même chose se produit avec l’échec.
Se relever d’un échec
La prochaine étape pour Julie sera sans aucun doute le pas de recul. La vague d’amour qu’elle reçoit actuellement viendra assurément mettre un baume sur cette difficile décision qu’elle a prise. Se relever d’un échec de la sorte demande beaucoup de résilience. C’est une étape cruciale et importante dans une vie et une carrière. Mais ce pas de recul est nécessaire pour mieux rebondir et revenir en force.
Les vraies affaires. Merci, Julie, pour cette leçon de résilience et d’humilité.