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Nous avons récemment passé en revue les différents titres que nous avons acquis depuis l'éclatement de la crise. Dans chaque situation, nous estimons qu'une forte marge de sécurité limitait nos chances de perdre de l'argent. De toute évidence, il serait futile de tenter de ne sélectionner que les investissements dont les risques s'avèrent totalement nuls, pour la simple bonne raison que de tels titres n'existent point.
Toutefois, nous pouvons minimiser les risques en mettant toutes les chances de notre côté. Nous avons retenu un titre en particulier, parmi nos achats des 5 dernières années, que nous jugeons comme étant notre plus belle trouvaille. Il ne s'agit pas d'un coup de circuit éclatant tel qu'un rendement de 1000% en quelques mois. Pourtant, plusieurs de ces situations sont survenues depuis la crise. Nous pourrions citer l'exemple de la firme de sécurité Garda, alors que le titre avait décuplé depuis son creux.
Notre meilleure idée réside plutôt dans un titre pour lequel nous entrevoyions un risque quasi nul. Au mois de septembre 2008, ce titre avait commencé à s'effondrer de façon vertigineuse. En un court laps de temps, il était passé de 9$ à 5$. Au fur et à mesure que la chute progressait, nous récoltions des actions avec toujours l'espoir d'obtenir d'autres actions additionnelles à meilleur prix.
Or, vous verrez rarement un investisseur qui détient une importante position dans une société ''souhaiter'' que le titre baisse davantage. Pour afficher une telle attitude, on doit éprouver une grande confiance envers son évaluation de la valeur intrinsèque.
Lorsque l'on achète des actions, on se sent souvent rassuré lorsque le prix grimpe. On se dit qu'il s'agissait probablement d'une bonne décision, et que les événements se déroulent comme prévus. L'impression que le marché ''approuve'' notre achat peut facilement se créer.
Dans le cas contraire, l'effondrement d'un titre suscitera souvent des doutes. ''Aurais-je négligé un risque important?'' ''Est-ce qu'un événement négatif vient de survenir, mais n'aurait pas encore été annoncé?'' Bref, la remise en question constitue un réflexe naturel.
Dans le cas du titre que nous achetions en décembre 2008, nous étions convaincus chaque fois qu'il dégringolait que les vendeurs commettaient une grande erreur. En outre, nous pensions que la crise de liquidité forçait certains d'entre eux à liquider leur position coûte que coûte.
Nous n'avons pas souvent eu ce genre de conviction à toute épreuve envers un titre. À son creux extrême, nous souhaitions assister à d'autres baisses de l'ordre de 25% ou 40%. Dans la crise de liquidité que nous vivions, tous les espoirs étaient permis! Au fur et à mesure que le prix chutait, nous étions prêts à accroître notre position, allant même jusqu'à liquider d'autres titres nettement sous-évalués au sein de notre portefeuille afin de dégager les liquidités nécessaires.
Nous discutons en détail de notre titre dans le lien plus bas. Certains lecteurs le connaissent déjà. Nous pensons toutefois qu'il peut être bon de l'analyser à nouveau, puisqu'une telle opportunité regroupait vraiment tous les éléments que nous recherchions lorsque nous songeons à la ''marge de sécurité''. Ce rapport a été rédigé au début de 2009, mettant ainsi le lecteur dans le contexte de l'époque.
Cliquer ici pour le rapport d'analyse
Au sujet des auteurs du blogue : Patrick Thénière et Rémy Morel sont propriétaires de Barrage investissement privé, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com