Combien de fois ai-je entendu :
«Je veux bien déléguer, mais ça va me prendre plus de temps à expliquer ce que je veux que le temps de le faire»
«Lorsque je délègue, le résultat n’est pas satisfaisant et je dois de toute façon recommencer ou ajuster le travail avant de pouvoir le livrer moi-même à mes supérieurs».
«J’ai des critères de qualité et je suis très exigeant. Je comprends que les autres n’ont pas les mêmes critères donc je dois le faire moi-même si je veux que ce soit fait à ma façon».
«Si je délègue, qu’est-ce que je vais faire ? Est-ce qu’ils vont couper mon poste de gestionnaire ?»
Lorsque l’on choisit de passer de professionnel à gestionnaire ou encore de salarié à entrepreneur, on oublie souvent que notre principal rôle sera de faire faire plutôt que d’exécuter nous-même le travail.
Comme leader d’une équipe de gestion, il vous faut aussi promouvoir le développement des compétences de vos gestionnaires afin qu’ils soient habiletés à déléguer efficacement et avec le souci de développer le talent de leurs employés et collaborateurs.
Les statistiques démontrent qu’un gestionnaire ou un entrepreneur qui exerce réellement son rôle devrait passer entre 70% et 80% de son temps à gérer le travail de ses employés et 20% à réaliser des mandats lui-même.
Pour vous convaincre de déléguer davantage pour performer, prenez comme image que votre temps a une valeur pour l'entreprise d'au moins 500$ l'heure. Dans quelle mesure les tâches que vous effectuez actuellement ont une telle valeur ajoutée pour l'entreprise?
Dans un environnement de plus en plus complexe, ambigu, incertain et volatile, le gestionnaire ou l’entrepreneur qui s’obstine à faire plutôt qu’investir à faire faire, ne pourra pas suivre le rythme, ce qui pourrait le mettre à risque tant pour sa santé physique que face à sa performance individuelle et celle de son équipe.
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Pour que vous puissez développer un certain plaisir à déléguer, vous devez accumulez des succès sur une période de 90 jours. Vous constaterez ainsi les bénéfices d’être un leader qui développe les talents dans une posture de leader-coach plutôt que d’être un leader d’expertise.
Comment déléguer de façon efficace sans faire de compromis sur le résultat final souhaité ?
Échangez avec vos employés pour connaître leurs motivations, leurs meilleures façons d’apprendre et pour confirmer leurs talents et leurs intérêts.
Lorsque vous devez déléguer un mandat ou une partie de mandat, posez-vous la question à qui allez-vous déléguer et pourquoi ?
Une fois votre collaborateur identifié, dites-lui pourquoi vous avez pensé à lui pour effectuer ce travail. Reconnaissez les talents que vous voulez qu’il mette de l’avant dans la réalisation de ce mandat.
Définissez clairement vos attentes tant au niveau du contenu que du contenant. Spécifiez clairement l’objectif du mandat (à quoi ou à qui ce mandat va servir ou à qui il sera présenté).
Proposez une méthode de travail si nécessaire tout en laissant une certaine forme de latitude à votre collaborateur dans «comment» il va réaliser le mandat.
Soyez clair sur l’échéancier visé et estimez ensemble le temps de réalisation. Prévoyez des suivis réguliers pour constater l’état d’avancement et recadrer/ajuster vos attentes au besoin.
Nommez vos préoccupations et vos craintes de façon à ce que votre collaborateur soit au courant et comprenne vos excès de contrôle le cas échéant. Dites-lui que vos actes de « micro-management » parlent beaucoup plus de vos enjeux avec vos habiletés à faire faire que de la performance et des compétences de votre collaborateur.
N’oubliez-pas qu’une juste dose de vulnérabilité et d’humilité attire la confiance et vous rend crédible auprès des autres. Après tout, lorsque l’on hésite à déléguer, on hésite à faire confiance à l’autre… On peut difficilement faire confiance aux autres si on a peu confiance en soi…