Les chances de tomber invalide au point de ne plus pouvoir gagner sa vie durant une période prolongée varient passablement d’un individu à l’autre. Plusieurs personnes se demandent ainsi s’il vaut la peine de se protéger contre ce risque.
Afin d’avoir une idée des probabilités que représente le risque d’invalidité, on fait généralement référence à des tables « de morbidité » développées par la Society of actuaries et connues sous le nom de Commissioners’ Disability Tables.
Les probabilités varient de 10 % à 70 % selon les habitudes de vie de la personne et son état de santé. Mais attention : en moyenne, lorsqu’une personne est incapable de travailler pendant au moins trois mois, elle l’est pendant… trois ans! Cela signifie donc qu’une perte de revenu sera subie pendant tout ce temps. Il y a de quoi changer le portrait financier de la petite famille… À noter que les femmes ont des probabilités plus élevées à cause des risques liés à la maternité.
On comprend que le véritable risque d’une invalidité est celui de ne plus faire face à ses obligations financières, faute de revenu régulier : payer le prêt hypothécaire, le prêt auto, les études des enfants... Sans compter qu’une invalidité peut aussi engendrer des frais, par exemple pour de l’aide à domicile ou un réaménagement de la résidence.
Une organisation américaine, le Council for Disabilty Awareness, a créé une application web qui permet d’évaluer son risque d’invalidité en le liant au risque financier qui l’accompagne. Cette application, accessible au www.disabilitycanhappen.org (en anglais seulement), vous aide à mesurer :
•votre quotient personnel d’invalidité, c’est-à-dire votre risque de devenir inapte au travail ;
•votre quotient de revenu gagnable, c’est-à-dire le montant total qui est à risque, sur la durée de votre vie active, si vous n’êtes plus en mesure de travailler.
Allez voir et faites le test. Vous aurez peut-être une surprise…
De tels chiffres font réfléchir, surtout lorsqu’on sait que les premières causes d’invalidité sont non pas les accidents de travail, généralement couverts par les commissions de santé et sécurité au travail, mais bien les maladies chroniques comme les troubles cardiovasculaires et le cancer.
Il revient à chacun, avec son conseiller en sécurité financière, d’évaluer son risque et de décider de se protéger ou non. Cependant, à la lumière des statistiques, la moindre des choses est d’y réfléchir… Bonne réflexion!