Aujourd’hui, la technologie est omniprésente dans la vie de la majorité des gens. Nous avons ainsi presque tous un patrimoine numérique, et il est important de le prendre en considération puisqu’il faudra que votre conjoint survivant et vos enfants puissent le gérer à la suite de votre décès.
Votre existence numérique inclut vos documents électroniques, vos cryptomonnaies, vos comptes en ligne, vos comptes de messagerie électronique et de réseaux sociaux ainsi que vos noms de domaines. Les détails concernant ces actifs numériques et les moyens pour y accéder devraient être partagés avec votre liquidateur. Cela pourrait en effet réduire le fardeau administratif lié à ce volet de votre succession.
De plus en plus d’informations importantes sont stockées en ligne, sur des « nuages » (clouds en anglais), sur un disque dur externe ou sur une clé USB, par exemple. Je réalise que toutes mes déclarations de revenus ainsi que mes relevés bancaires, d’investissements et de cartes de crédit ne sont en effet plus classés dans mon meuble-classeur comme avant. Mes informations bancaires sont sauvegardées sur le site Web de ma banque, et mes rapports d’impôts sont en format électronique sur mon disque dur externe.
Le monde numérique possède plusieurs avantages, mais lors d’un décès, il peut s’agir d’une complication inattendue. Il est très important de vous assurer que votre liquidateur sait que vous possédez des dossiers et des comptes virtuels et qu’il possède les instructions pour accéder à ces affaires numériques. Bien que nous devrions garder une banque de données de nos mots de passe, codes d’accès et noms d’utilisateurs, très peu de gens le font réellement. Je vous conseille fortement de commencer dès aujourd’hui à bâtir un fichier central où sont résumées ces informations pour éviter les problèmes suite à votre décès. Ce fichier devrait en fait contenir les informations suivantes :
- Les détails de vos actifs numériques; Les noms de vos domaines (sites Web);
- Vos inscriptions à des blogues; Vos comptes de courriel et de réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Instagram, LinkedIn, etc.);
- Les informations de tout autre compte (iTunes, Googleplay, Amazon, etc.);
- Une liste de vos documents stockés sur Youtube, Google Docs, DropBox, etc.; Les informations de vos comptes bancaires en ligne et banques virtuelles.
Pour compiler et gérer vos mots de passe, il existe également des applications ou des services de coffres-forts virtuels. Ces derniers permettent d’entreposer vos informations numériques et de vos mots de passe. Vous pouvez désigner une personne de confiance qui pourrait avoir accès à ce compte en cas de besoin. Idéalement, cette personne serait votre liquidateur testamentaire ou la personne nommée dans votre mandat de protection. Elle aura ainsi accès à vos informations et pourra procéder plus facilement au transfert de vos actifs numériques de la façon dont vous le désiriez.
Suite à un décès, plusieurs problèmes peuvent survenir si le patrimoine numérique n’a pas été géré adéquatement. Par exemple :
- Fraude ou vol d’identité; Incapacité des membres de la famille à accéder ou à fermer des comptes;
- Présence numérique persistante après le décès pouvant occasionner des difficultés émotionnelles pour les proches;
- Impossibilité d’accéder aux contacts clés ou aux informations stockées dans les comptes de messagerie;
- Processus d’administration de la succession retardé; Perte d’accès à certains fichiers de valeur comme des photos de famille, des vidéos ou autres.
Il est donc très important d’informer les gens en qui vous avez entièrement confiance de ce que vous possédez, sans oublier de leur transmettre l’information nécessaire pour qu’ils aient accès à tout le nécessaire après votre décès, que ce soient des documents physiques ou virtuels.