Étant donné mon expertise en séparation, ma vie financière de mère n’a pas toujours été des plus roses. Pouvoir nourrir convenablement mes enfants venait loin devant l’idée de sortir de la ville pendant les vacances, lorsque vacances il y avait. Nos premiers étés en famille ont été embellis par les pataugeoires, les festivals et les balades en forêt, et ça suffisait à mes petits qui n’étaient pas encore conscients de ce qu’ils manquaient.
Quand j’ai eu mes premières vacances estivales, j’ai réussi à débloquer un petit budget pour faire des activités. Avec 300$ pour meubler deux semaines, c’est difficile de considérer les parcs d’attraction et autres sorties coûteuses si on ne veut pas se tourner les pouces les autres jours. C’est là que j’ai eu l’idée de partir toute seule en camping avec mes jeunes enfants (une idée qui donne des sueurs froides à plusieurs). Voici les 3 raisons pourquoi je rêve maintenant du camping même pendant l’hiver :
1 - Tellement moins cher que l’hôtel! Un terrain à 15$ la nuit, admettons que vous êtes assez braves pour y aller 7 jours en ligne, ça donne 105$ avant les taxes pour la semaine. Vous n’avez pas de tente? On a toujours un oncle ou une amie qui est prêt à prêter sa tente qui ne sert jamais. Si le mot camping ne raisonne vraiment pas dans votre entourage, vous pouvez toujours louer une tente (en attendant d’aimer beaucoup ça et d’en acheter une l’année d’après) au Mountain Equipment Coop, par exemple.
2 - « Menu de camping » sont des mots qui sonnent très doux aux oreilles de mes enfants. Chips et guimauves au bord du feu, les fameuses « nouilles orange » (je vous laisse deviner de quelles pâtes il s’agit!), un menu souvent très bas de gamme pour se faire plaisir et sentir que nos bourrelets profitent aussi des vacances. Qui dit mauvaise bouffe dit aussi petit prix, malheureusement pour le quotidien, heureusement en camping. Sandwichs, spaghetti, trempette de houmous avec craquelins et légumes, « grilled cheese » sur le feu, hot-dogs, bref, on essaye de garder le menu simple et surtout de le prévoir! Les oublis sont les plus coûteux quand on doit aller acheter du pain à 8$ à la boutique du camping.
3 - Les activités sont partout! En choisissant votre camping, vous pouvez consulter la liste des activités qu’il est possible de faire sur place. La plupart des campings de la SÉPAQ offrent plusieurs sentiers de randonnée pédestre, en plus d’ateliers d’observation de la nature, de la baignade, du pédalo, des pistes cyclables, etc. J’ai un gros coup de coeur pour le centre touristique du Lac-Simon dont les nombreuses activités et le lac peu profond sur les bords peuvent nous tenir occupés plusieurs jours. Sans parler des activités dans la région de votre camping que vous pourrez choisir avant de partir, parce que s’il pleut plusieurs jours de suite, vous serez heureux d’y avoir pensé!
Et je ne vous parle pas des souvenirs impérissables pour vos enfants, des nouveaux amis du terrain d’à côté, des parties de cartes sous la tente quand il pleut, des collections de cailloux, de la première nage tout seul dans le lac, et j’en passe.
Nos aventures en camping sont rendues une tradition, et le budget vacances qui augmente nous permet simplement d’aller plus loin, plus longtemps, sans jamais perdre l’essence de ce moment à découvrir la vie en nature avec nos personnes préférées.
Vive le camping!